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Takeshis, de Kitano Takeshi

Takeshi – sous le nom de Beat Takeshi – est une célébrité dans le show-biz japonais; sous le nom de Kitano Takeshi il est acteur et réalisateur de films pour le moins insolites et très personnels, à la limite du surréalisme comme ce « Takeshis » où il rencontre son double sur un plateau télé. Ce « clone » aimerait devenir comédien et se rend à...

... différentes auditions; en attendant il est caissier dans une superette pour gagner sa vie et rêve d’imiter son modèle dans des films de yakuzas. Traité avec désinvolture par tous, le pauvre type fait des rêves de plus en plus violents où il résout tous ses problèmes à la sulfateuse …



De Kitano TAKESHI je n’ai vu que trois films, mais les trois m’avaient fortement impressionnée par leur diversité : le sympathique « Eté de Kikujiro », le très sophistiqué et onirique « Dolls » s’inspirant du théâtre des marionnettes japonaises Bunraku, et finalement « Zatoichi » qui se terminait par un hommage aux comédies musicales américaines après que le sang eut coulé pendant une longue partie du film. Car en dehors de Kikujiro qui ressemblait à un intermède vacancier, tous les films de Takeshi mélangent l’extrême violence à une tendresse surprenante.



Dans ce « Takeshi » qui est un faux-vrai testament schizophrénique, Beat Takeshi se lâche vraiment dans la névrose tant du comédien adulé que du malheureux apprenti-comédien dont tout le monde se moque. Le rêve de Kitano Takeshi est d’être reconnu comme un vrai réalisateur doublé d’un vrai comédien, au lieu de cela il reste surtout célèbre en tant que Beat Takeshi l’amuseur public.



Comme l’a dit la presse, ce film serait son « Huit et demi », une espèce de portrait semi autobiographique qui malheureusement part dans tous les sens violents à la fin et ce délire final gâte l’ensemble qui démarrait avec beaucoup d’humour.
Ce qui est vrai c’est qu’à la lecture de sa biographie, on comprend mieux « Takeshis ».



Qui est Beat Takeshi ?

Après avoir été renvoyé de ses études d’ingénieur pour manquement à la discipline, commença sa carrière comme liftier dans un cabaret. Un soir il y remplacera un comédien au pied levé et formera avec Beat Kiyoshi le duo « Two Beats ». Il triomphera à la télévision japonaise pendant toutes les années 80, avec son goût de la provocation et de l’impertinence.



Parallèlement il entame une carrière au cinéma et se lance dans la réalisation de polars ; il sera systématiquement la vedette principale de ses films sous le nom de BEAT TAKESHI, conservant son vrai patronyme de KITANO TAKESHI pour le réalisateur qu’il est devenu.



Le style des polars de Takeshi est toujours à la fois ultra violent et mélancolique, un genre que l’on retrouve d’ailleurs dans son dernier film « Takeshi » ; il y compose systématiquement des personnages silencieux et inquiétants au visage quelque peu figé, ce qui est aussi la conséquence d’un accident de moto.



Ce qui surprend toujours dans ses films sont les moments où une certaine délicatesse empreinte de tendresse cède la place à la violence et la cruauté. Le film « Hana-Bi » - qui obtint le Lion d’Or de Venise en 1997 et offrit enfin la renommée internationale à son auteur – en est le meilleur reflet.



En qualité d’acteur dans des productions étrangères, Kitano Takeshi a interprété des rôles dans « Furyo » et « Johnny Mnemonic ».

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