Un plan en béton pour ne pas se marier !
Depuis qu’elles ont littéralement envoyé paître son amour de jeunesse, le voilà donc définitivement célibataire. Oui mais, tout à coup les dames se révoltent et veulent qu’il se marie, afin que ce soit son épouse qui se charge de tout (lessive, cuisine, ménage). Et comme il ne se dépêche pas de se...
... chercher une compagne, elles s’en chargent… inutile de dire que tout ce qui défile devant lui aurait plutôt tendance à le faire fuir.
Exaspéré par cette intrusion dans sa petite vie pépère, Luis décide de concoter un plan en béton pour que ces dames le laissent en paix. Il décide donc de louer les services d’une jeune femme, charmante d’ailleurs, la sœur d’un copain ayant besoin d’argent. Emma est restauratrice de meubles anciens et vient seulement de se réinstaller à Paris.
On met tout cela sur papier, Emma profite de la situation en demandant le prix fort, pensant le décourager car elle trouve qu’il devrait avoir le courage d’affronter le G7.
Le problème avec les plans, même les meilleurs et les mieux pensés, est qu’il y a souvent un imprévu ; Luis et Emma vont se retrouver empêtrés dans un drôle de pasticcio !
Comme j’adore les comédies romantiques et les histoires qui finissent bien (ce que je partage apparemment avec Alain Chabat qui a eut l’idée du film), j’ai apprécié cette charmante bleuette qui m’a permis de retrouver cette épatante comédienne qu’est Bernadette Lafont et que l’on n’a plus vue depuis bien longtemps sur les écrans. Ici encore, elle est drôle, dynamique, bien en verve et très belle.
Alain Chabat n’est pas à cent pour cent sympathique dans le rôle de ce quadragénaire trop lâche pour affronter les femmes de la famille, mais faut dire que ce sont de fameux numéros !
Face à lui Charlotte Gainsbourg est très à l’aise dans le rôle de la « fiancée à louer », à la fois tendre, mélancolique et fort amusante.
C’est le premier film que je vois d’Eric Lartigau qui fut assistant des réalisateurs Edouard Molinaro, Diane Kurys et même Emir Kusturika.
En 2002 il réalisa son premier long métrage, un pastiche de films policiers « Mais qui a tué Pamela Rose ».
« Prête-moi ta main » est son troisième film, comédie romantique à l’humour un peu décalé.
C’est gentil, cela se laisse voir et aide les pensées mélancoliques à s’en aller.