Lorsque Victor Navorski débarque à New York, un coup d’état vient de se produire dans son pays et aux yeux des autorités, il n’a plus aucun statut et certainement pas celui de réfugié politique puisque la situation dans son pays est tout sauf claire. Il n’y a plus de gouvernenment, Navorski est donc une sorte d’apatride et pour des raisons de...

... paperasse, il ne peut quitter le terminal, zone totalement neutre, en attendant que son statut soit éclairci. Pour le très organisé chef de la sécurité de l’aéroport, Victor est réellement un problème ; cet homme surtout préoccupé de faire régner l’ordre et de suivre toutes les règles à la lettre aimerait utiliser toutes les ficelles possibles pour se débarasser de cette épine. C’est compter sans l’ingéniosité de Navorski, qui petit à petit devient le copain du personnel de l’aéroport, apprend l’anglais en lisant des guides touristiques et s’éprend d’une ravissante hôtesse de l’air, plutôt névrosée (jolie interprétation de Catherine Zeta-Jones).
Tom Hanks, qui est très credible lorsqu’il joue les types pas très clairs, est très à l’aise dans les rôles de braves types. Ici il fait honneur à sa réputation et il est un Victor Navorski plus vrai que nature. Il y est tour à tour sensible, drôle, pataud. Les interprètes des rôles des membres du personnel de l’aéroport sont peu connus mais tous à la hauteur de la vedette principale.
Moi, Spielberg, depuis qu’il soutient Bush, je ne l’encadre plus ; cependant je n’ai pas eu envie de me priver d’un film rempli de bons sentiments à une époque de haine, de prises d’otages, de guerre religieuse, tout simplement parce que je ne supporte plus ce réalisateur et ses prises de position débiles. Je reproche toutefois au film quelques longueurs ; on y nage en plein sirop il faut bien le dire, mais bon, cela réchauffe temporairement le cœur glacé par la prise d’otages de journalistes ou de bénévoles en Irak,pays envahi par le copain du réalisateur.