[html] UN FILM BIJOU

Avant de devenir l’icône de toute une génération, Ernesto Guevara de la Serna était un jeune étudiant en médecine dont la vie était calme et sans surprises. En 1952, en compagnie de son ami Alberto Granado, ils décident de traverser le continent sud-américain sur une vieille Norton pétaradante et brinquebalante,...

... qui tient surtout par un fil de fer. Qui les lâchera au début de leur périple qu’ils continueront à pied ou à l’arrière de vieux camions.
Ils vont connaître la chaleur et le froid, la faim, la maladie, surtout pour Ernesto souffrant d’asthme, mais surtout les deux jeunes gens seront confrontés à la misère, à l’exploitation des paysans et des Indiens, à la réalité sociale et politique des pays traversés. Ils se retrouveront dans une léproserie où pendant trois semaines ils aideront médecins et malades.
Ce voyage qui était supposé être une partie de rigolade entre deux copains, s’avèrera une initiation qui les mènera tous au combat social. Granado, le biochimiste, fondera l’école de médecine à Cuba, lorsque Guevara – entretemps devenu « El Che » - l’y fera venir.
L’acteur Gael Garcia Bernal porte sur ses épaules le poids du film et la responsabilité d’être Ernesto Guevara ; il en fait une interprétation magistrale, le rendant proche de nous, comme le jeune homme qu’il était transformant petit à petit le jeune bourgeois en un homme conscient de la misère profonde autour de lui. A ses côtés, l’acteur Rodriguo de la Serna (vrai cousin de Che Guevara dans la vie réelle) interprète un Alberto Granado émouvant et sympathique. Dans la multitude de grosses machines à effets spéciaux que nous offrent systématiquement les USA, ce film de Walter Salles est un vrai petit bijou.
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