Elle est professeur de musique, indépendante, Irlandaise, catholique et sans préjugés. Il est d’origine pakistanaise, musulman, D.J. mais avec quelques préjugés tout de même et coincé dans une famille où les enfants sont censés s’occuper des parents. Pourtant ils se plaisent et commencent à passer pas mal de temps ensemble. Malheureusement Casim...

... n’est pas aussi honnête avec Roslin qu’il le devrait, il n’ose pas lui avouer qu’il est sur le point d’être marié à une cousine qui doit venir du Pakistan sous peu. Lorsqu’elle l’apprend la jeune femme tente de rompre, toutefois elle décide de poursuivre une relation qui pourtant va s’avérer pleine d’embûches. La famille de Casim refuse formellement de la rencontrer et bien que le directeur de l’école où elle travaille la soutient, le diocèse la renvoie pour conduite immorale. Bref cathos intégristes contre musulmans même acabit.
Pour les parents de Casim, cette relation est immorale, indécente et ils ne peuvent admettre la perte d’honneur qu’elle représente à leurs yeux et ceux de la communauté. La sœur aînée également tente de convaincre son frère et même Roslin d’y mettre fin. Seule la plus jeune fille, qui rêve de quitter sa famille pour étudier le journalisme comprend son frère et son ex-professeur.

Ken Loach est surnommé le « Zola du cinéma » et à juste titre ses films étant la plupart du temps des fresques sociales. Rappelons « The Navigators », « Ladybird Ladybird », « My Name is Joe » ou « Raining Stones ». Ici, les protagonistes évoluent dans un milieu plus aisé, les préjugés raciaux prennent le pas sur la lutte pour la survie. Les acteurs sont convaincants dans leurs rôles respectifs, mais pour moi il y a mention spéciale à la jeune actrice interprétant la sœur cadette de Casim, dont l’indépendance de caractère lui permet avec calme et détermination de faire face aux préjugés des parents enfoncés dans leurs croyances. Le racisme n’est pas toujours du côté des blancs.
Bravo aussi au réalisateur pour avoir dénoncé l’intégrisme catholique.