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House of Flying Daggers, de Zhang Yimou

A la fin de la dynastie des Tang, les fonctionnaires occupent tout le pouvoir ; corrompus ils asservissent la population de taxes. Pour lutter contre ce pouvoir, une organisation secrète s’est formée « The House of Flying Daggers », sorte de Robin des bois. Le chef de cette organisation ayant été tué quelques années auparavant, les fonctionnaires...

... sont à la recherche de sa fille, aveugle, qui serait devenue le nouveau chef. Au sein du charmant « Pavillon des Pivoines », maison de thé à la chinoise, où les filles sont toutes belles, musiciennes et danseuses, et uniquement au service du plaisir des clients. Une nouvelle danseuse aveugle, la ravissante Mei, est soupçonnée d’être cette fille et elle va rapidement se faire arrêter par le capitaine Leo, un policier « pur et dur ». Elle parvient à fuir grâce au collègue de Leo, le capitaine Jin, amateur de très jolies filles et aimant un peu trop le sakè. Très vite, le spectateur réalise que Jin n’a pas vraiment fui un régime qui lui déplaisait, mais qu’il est chargé d’une mission : ramener Mei dans le Nord, afin de démasquer le nouveau chef. Ils sont suivis à distance par les gardes, attaqués parfois de façon à donner le change. Ce que personne n’a prévu, c’est que Jin et Mei vont tomber amoureux l’un de l’autre et qu’au jeu de la politique, les amoureux se brûlent les ailes. Désormais, tout le monde les pourchasse : les gouvernementaux, le capitaine Leo qui n’est peut être pas celui qu’il paraît et les révolutionnaires.

Zhang Yimou poursuit son histoire de la Chine, avec l’accord du gouvernement, ce qui signifie que son film n’est pas un modèle de révolution, mais il est très beau esthétiquement parlant. L’honneur, qui est censé être au centre de cette histoire, n’est pas réellement présent, chacun trompant les autres. Comme c’est devenu la mode depuis « Tigre et Dragon », les scènes de sabre sont des ballets filmés au ralenti, avec les protagonistes s’ « envolant ». Les images sont belles, les acteurs aussi, finalement un exercice de style esthétisant comme un joli livre d’images, sans plus.


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