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Eternal Sunshine of the spotless mind, de Michel Gondry

How happy is the blameless vestal's lot! The world forgetting, by the world forgot. Eternal sunshine of the spotless mind! Each pray'r accepted, and each wish resign'd. -- Alexander Pope --



Joel Barish aime Clémentine qu’il a rencontrée alors qu’il était avec Naomi. Leur relation étant assez cahotique, Joel ne s’investit...

... pas réellement, du moins c’est ce que trouve l’impétueuse Clémentine qui décide de rompre et de faire effacer tous leurs souvenirs communs de sa mémoire. Comme il souffre, le jeune homme décide d’en faire autant, mais au fur et à mesure que les souvenirs s’effacent, Joel prend conscience de l’importance qu’avait Clémentine pour lui et à quel point il tient à elle. Il décide de mettre fin à l’expérience, ce qui est en principe impossible. Commence alors une véritable chasse à l’homme au sein du cerveau de Joel ; il faut que Joel et Clémentine arrivent à échapper à la fin de l’expérience, sinon ils oublieront définitivement tout l’un de l’autre. L’histoire fait remonter le temps vers les souvenirs les plus émouvants, les plus tendres de la relation du couple.

Jim Carrey est un acteur qui nous a habitué au pire (Dumb & Dumber, notamment) et au meilleur (Truman Show). Ici, il est absolument formidable de tendresse et d’émotion, de pudeur aussi. Face à lui, Kate Winslet (qui nous offre ici quelques couleurs de cheveux assez éclatantes !) est à émouvante, pétulante, capricieuse. Bref elle apporte le meilleur de son talent ; elle est brillante. Les autres acteurs sont l’anglais Tom Wilkinson qui interprète le psychiatre, initiateur du projet. Son équipe est composé de Elijah Wood, qui a plutôt l’air de se demander ce qu’il fait là et de l’exaspérante Kirsten Dunn, qui prouve son talent limité face à l'époustouflante Winslet.



Le film de Gondry tout en jouant sur le principe des répétitions, ne lasse à aucun moment. Il est d’ores et déjà considéré comme l’un des meilleurs films de l’année 2004, et on le comprend sans peine. Voilà un film court, avec peu de personnages, mais dont le scénario original table sur les émotions, ce qui a été assez rare en cette année de productions à effets. Ce qu’il y a d’extraordinaire dans cette histoire de science-fiction, c’est qu’elle n’a pas l’air du tout d’être de la fiction.



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