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Unfinished Life (An), de Lasse Halström

Einar Gilkyson s’occupe dans ce qu’il lui reste de sa ferme et de son ami Mitch Bradley blessé par un ours. Dans leur petite vie bien ordonnée, débarque la veuve du fils mort de Gilkyson, après s’être fait tabasser une fois de plus par l’un des hommes avec qui elle vit, Jean Gylkison a besoin d’un lieu où se réfugier.



Faut-il le...

... dire, elle n’est pas exactement la bienvenue puisqu’Einar la juge responsable de la mort de son fils unique et du fait que son épouse l’ait quitté ; pourtant, c’est pour la petite fille de son garçon que le vieux cowboy va finir par écouter son copain Mitch, qui lui conseille d’arrêter de vivre dans ses souvenirs et de pardonner.



Que l’histoire soit prévisible comme le disent la plupart des commentateurs, ça on s’en doute un peu : le vieux bourru au coeur tendre qui vit en reclus avec son employé-ami mais qui finira par se laisser attendrir par une gamine, on l’avait déjà vu dans « Million Dollar Baby » ; il n’empêche malgré leurs rides, Redford et Freeman ont bien de la jeunesse dans les yeux et forment une excellente équipe. L’alchimie fonctionne bien, comme ce fut d’ailleurs le cas entre Freeman et Eastwood.



Autant l’avouer tout de suite, je ne suis aller voir ce film que pour les deux principaux protagonistes masculins. Robert Redford c’est tout de même le seul acteur dont j’ai la photo sur ma table de chevet au risque des crises de jalousie de la part de mon petit mari ; même peu soigné, pas rasé Redford est superbe. Inutile d’ajouter qu’il joue à la perfection ; d’ailleurs plus il vieillit, mieux il interprète les rôles qu’on lui confie – bien trop rarement hélas - et je ne suis pas partiale, non non ! Quant à Morgan Freeman, c’est réellement un acteur merveilleux, avec classe, humour et gentillesse. Le séduisant Damian Lewis est un « méchant » très convaincant.



J’ai hélas aussi été obligée de supporter Jennifer Lopez qui – que ce soit dans le drame ou la comédie – n’a qu’un seul type de jeu, le plus inexpressif possible ; il est regrettable que la proximité d’excellents acteurs ne déteignent pas plus sur son jeu d’actrice. Pourquoi ne se contente-t-elle pas de chanter et danser, ce qui met en valeur sa plastique impeccable et ne nous oblige pas à la subir sur grand écran.



Comment les metteurs en scène peuvent-ils encore l’engager m’échappe complètement ; de plus, ses cachets ne sont pas modiques, après tout Miss Lopez c’est quand même la bonne copine qui vous facture un million de dollars pour chanter au mariage de sa meilleure amie. On peut donc dire qu’en amitié, comme en amour, quend on aime on ne compte pas.



Bref JiLo, l’actrice, fait ce qu’elle peut, et elle peut peu ! La jeune Betta Gardner dans le rôle de sa fille a plus d’expression qu’elle. L’ours en vedette dans l’histoire aussi d’ailleurs.



Lasse Halström aime bien les comédies dramatiques familiales ; on lui doit « Something to talk about », « The Cider House Rules », «The Shipping News », sans oublier « Chocolat » et surtout l’émouvant « Gilbert Grape ».



Ceci dit, même si effectivement il s’agit d’une histoire prévisible, elle tient bien la route, elle se laisse voir sans déplaisir car il y a de l’humour, de la tendresse, de l’apprentissage de la compassion et de l’oubli des vieilles rancunes, ainsi que de très beaux paysages.



Ce n’est certes pas un film 5 étoiles, loin s’en faut, mais c’est un film rempli de bons sentiments et les bons sentiments sont quelque chose dont notre monde a réellement besoin.


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