Bruno Bonomo voudrait produire une superproduction costumée sur le « Retour de Christophe Colomb », mais il est de taille – ce sont les fonds nécessaires à cette réalisation ; cependant il est empêtré dans un mariage qui se termine, avec ses deux enfants perdus dans ces disputes d’adultes.
Ne sachant plus très bien vers qui et vers où se...

... tourner, et pendant que sa femme et lui se séparent, avec difficulté, le producteur reçoit un scenario écrit par une réalisatrice débutante et dans l'espoir d'enfin retrouver un peu de dignité professionnelle, il décide envers et contre tout, et surtout avec très peu de moyens financiers après le vrai lâchage de ceux qu'ils prenaient pour des amis, de soutenir les convictions de cette jeune femme débutante.



Contrairement à ce qu’ont laissé entendre les critiques, le film n’est pas réellement un film sur Berlusconi, puisque comme le dit l'un des protagonistes "Tout a déjà été dit et écrit sur Berlusconi", mais plutôt l'histoire d'un producteur raté, n'ayant produit que des navets qui ont fini par lasser son épouse.



C'est un petit drame quotidien et parfois fort cruel dans la vie d'un homme de cinéma.



L'histoire fustige Berlusconi, bien sûr, mais c'est surtout un regard de Moretti sur le monde du cinéma.



Le rôle du réalisateur est défendu avec émotion et humour un peu triste par Silvio Orlando ; on retrouve dans des rôles plus secondaires Michele Placido, excellent dans le rôle d’un acteur opportuniste et faux-jeton, et c’est Nanni Moretti qui interprète finalement le rôle de Berlusconi dans le film de Bonomo.