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Certi Bambini, d'Antonio et Andrea Frazzi

Ou la lente descente en enfer d’un enfant de 12 ans. --




Rosario, livré à lui-même comme d’autres gamins de son âge, vit avec une grand-mère dont la santé physique et mentale commence à faiblir. Avec ses copains il vit au bord de la délinquance et se livre à des jeux dangereux tels la traversée de l’autoroute aux heures de grande...

... circulation. C’est l’âge des vantardises et des mécanique que l’on roule pour prouver qu’on est un homme, un vrai ! D’autres jeux, tout aussi dangereux, consistent à piéger des vieux pédophiles en mal de voyeurisme dans les vespasiennes. Jusqu’au jour où c’est l’engrenage, Rosario trouve une arme sur un vieux-beau écoeurant que lui et ses copains assaillent pour le voler ; avec cette arme le garçon blesse un jeune médecin qu’il tient pour responsable de la mort d’une jeune femme dont Rosario était amoureux.


Dans le café que le gamin fréquente avec ses copains, un tueur le recrute et pour faire la preuve qu’il est un « vrai homme », Rosario va devoir accomplir une tâche importante, à savoir tuer froidement quelqu’un qu’il ne connaît pas, pour prouver son obédience.
Il y a bien longtemps qu’un sujet ne m’avait autant mise mal à l’aise (et déplu) que ce « Certi Bambini » des Frères Frazzi, vu dans le cadre d’un cours de langue.


La Sicile, cette île enchantée, domaine de Circé l’enchanteresse amoureuse éperdue d’Ulysse, a un côté bien différent de l’image paradisiaque offerte aux touristes : celle des plages sales où aboutissent les égoûts ; celle où des enfants sont délinquants à douze ans, livrés à eux mêmes, suivant des vieux dégueulasses dans les pissotières ; celle de la pauvreté, du désespoir, de la misère humaine et de la mort.
Et le pire dans toute cette histoire, c’est qu’on n’a même pas pitié de Rosario, ce petit garçon de 12 ans au bord de l’adolescence et que personne ne protègera plus jamais des dangers de la vie. Le film est construit comme un long flash-back, dans le train qui emmène Rosario vers sa première mission de « vrai homme ». Le garçon se souvient des événements qui l’ont conduit là où il est, c’est à dire au bord d’un gouffre où il tombera inéluctablement. On dit qu’on ne peut protéger ses enfants de tous les dangers… j’espère seulement avoir donné assez d’amour à mes garçons pour qu’un tel piège ne se referme jamais sur eux.

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