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Peindre ou faire l'amour, d'Arnaud et Jean-Marie Larrieu

William est en pré-retraite et s’angoisse un peu sur la suite de sa vie ; Madeleine est vive, gaie et peint pour son plaisir ses heures de travail ; au cours d’une balade dans le Vercors elle rencontre Adam, maire du village, épicurien et … aveugle. Il lui fait visiter une maison quasi délabrée dont Madeleine tombe instinctivement amoureuse et...

... convainc son William de mari de l’acheter. Il a enfin un but et six mois plus tard, la maison est habitable et le couple s’y installe, ayant pour plus proche voisin Adam et son épouse, la superbe Eva (hé oui !).



Dans cet Eden arrive quand même le serpent, sous la forme d’un incendie qui ravage la maison d’Adam et Eva ; tout naturellement William et Madeleine les accueillent chez eux. Un aveugle aime toucher pour « voir » ; Eva demande que Madeleine la peigne pour que quelqu’un la regarde et la voit à nouveau… Commence alors un jeu sensuel, sans fausse pudeur, qui va ranimer la flamme et les sens de William et Madeleine, réveiller leur amour endormi mais toujours présent.



Dire que Sabine Azema vieillit bien est réellement ce que les anglophones appellent un « understatement » : elle est lumineuse, superbe et épanouie, intelligente et belle, drôle et tendre, sensuelle et primesautière. Elle est ce que toute femme voudrait être ; elle n’a jamais été décevante, dans aucun film où j’ai eu le plaisir de la découvrir et ici encore elle vole la vedette à tout le monde, et pourtant chacun est excellent. De la ravissante Amira Casar qui interprète la mélancolique Eva, en passant par un Daniel Auteuil excellent jusqu’à Sergi Lopez, sensuel et gourmand en aveugle pour qui il faut profiter de la vie car on ne sait ce qu’elle vous réserve.



Dire que j’adhère totalement à la théorie des frères Larrieu sur la fidélité et les moyens de ranimer un amour endormi serait exagéré, mais j’ai savouré chaque instant de ce film plein de lumière dans des décors indissociables de ce film éveillant des sentiments chaleureux oscillant entre amour et amitié, mettant l’accent sur la sensualité et le désir.



Dommage que le seul programme du titre soit peindre OU faire l’amour.

Pourquoi pas les deux ? Après tout peindre, cuisiner, faire l’amour c’est un peu la même chose, c’est du plaisir que l’on donne, que l’on reçoit.

Mention spéciale aussi à la musique qui s’imbrique totalement dans l’histoire.

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