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La Cloche a sonné, de Bruno Herbulot

Le « coaching » est très à la mode, les retours sur soi, les retraites, bref tous les « workshops » pour aller mieux … pourquoi pas ? sauf que non seulement cela coûte des sous – beaucoup de sous – mais en plus le coach se prend rapidement pour Dieu le père. Ils sont là pour réguler votre transit, résoudre vos problèmes de couple ou autres...

... problèmes relationnels, etc.



Avant on les appelait des « gurus » qui s’inspiraient de l’hindouïsme, yoga, âge du Verseau, etc ; actuellement on est dans le zen, dont on oublie trop facilement qu’il s’agit de la philosophie bouddhiste, donc vaut mieux y connaître quelque chose avant d’y aller.



Mais qu’ils soient gurus ou coachs, les organisateurs de ce type de stage sont immédiatement pompeux, autoritaires, imbus de ce qu’ils ont lus, de psychologie à quat’sous et ne supportent pas la moindre contrariété.



C’est le cas de Simon Arcos qui reçoit un nouveau groupe au sein de sa très belle propriété ; il y a celle qui fait plein de stages et de thalasso, totalement dans le courant du bien-être ; celle qui a dû emprunter pour suivre le stage ; celui qui est dans l’humanitaire et qui a besoin d’un break ; et le couple dont le mari est totalement réfractaire au stage et qui va donner un fil à retordre pas possible au prétentieux Simon, dès que celui-ci a établi les règles.



Le travail vers la libération de soi n’est pas gagné, mais en tout cas il fait sourire, rarement rire aux éclats ça c’est sûr. Le film est cependant assez amusant, de temps en temps on pense aux « Randonneurs » de Philippe Harel, où là c’était Poelvoorde qui était le meneur du groupe. Ici aussi les relations entre les « stagiaires » tournent rapidement aux prises de bec, aux remarques acerbes, aux sarcasmes à l’égard des autres, ce qui semble être une constante dans la vie en groupes et qui me les fait fuir comme la peste d’ailleurs.



Si Fabrice Luchini est tout à fait convaincant en type poseur et dirigiste, une mention spéciale doit être accordée à François Cluzet dans le rôle de Jean, celui qui est là seulement pour faire plaisir à sa femme et qui n’a pas du tout l’intention de se laisser manipuler. Il est drôle dans le rôle du fouteur-de-merde. Les autres acteurs sont sympathique, mais sans plus. On retrouve Amira Casar, que j’ai découverte dans « Peindre ou faire l’amour » ; ici encore elle a un air de petit oiseau mélancolique, victime de son compagnon Simon, le guru, qui la traite n’importe comment d’ailleurs.



Une petite détente pour après-midi et cœur maussages, mais sans plus, vraiment.

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