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On a Clear Day, de Gaby Dellal

Pendant que l’on baptise un nouveau cargo, un homme dans la cinquantaine qui a aide à le construire, emballe tous ses effets personnels et vide son bureau. Frank vient de perdre son emploi. Comme tous ceux à qui cela arrive, il est perdu, son seul repère restant la piscine où il retrouve régulièrement les mêmes copains avec qui il n’arrive plus...

... non plus à communiquer, tout comme avec Joan son épouse et Rob son fils cadet. Il méprise ce dernier pour avoir choisi de rester à la maison et aider à élever les enfants pendant que son épouse qui a un excellent salaire travaille à l’extérieur. De son côté l’épouse de Frank n’ose pas lui avouer qu’elle a décidé de passer les examens afin de devenir conductrice de bus.



Cependant, lors d’une sortie en mer entre copains, la remarque de l’un d’entre eux à propos des côtes de la France qui sont tellement proches lorsqu’il fait beau temps, donne à Frank l’idée qu’il pourrait faire la traversée de la Manche. Le seul à qui il ose en parler est Chan, le patron du snack chinois, que la plupart des gens insultent convaincus qu’il ne comprend pas un mot d’anglais. Or Chan parle anglais à la perfection, il a seulement peur de se faire encore plus rejeter. Il va appuyer avec force le projet de l’un des rares hommes dans la petite cité à le traiter avec respect. Mais comme tout s’apprend très vite, les trois autres copains vont avoir vent de l’affaire, les seuls qui restent en dehors du secret sont les membres de sa famille, car Frank s’est isolé depuis la perte de leur fils aîné.



Petit à petit, Frank reprend goût à la vie, il va tenter non seulement la traversée afin de retrouver l’estime de soi, mais aussi de combattre ses propres démons et blocages. Et dans la foulée, ses qutre copains vont aller au-delà de leurs propres blocages et retrouver leur dignité également.



La réalisatrice Gaby Dellal rejoint les « grands » du cinéma social anglais que sont Ken Loach, Mike Leigh, Mark Herman et Peter Cattaneo. Il y a un peu de « Full Monty » et des « Navigators » dans ce film où incommunicabilité, émotions, amitié et beaucoup d’amour se mélangent.



Peter Mullan, un acteur qui n’hésite pas à se mouiller (hé oui ! j’ai osé !) passe les trois/quarts du film dans l’eau, à se battre contre lui-même, contre ses sentiments qu’il ne sait ou n’ose exprimer. Il est comme à l’accoutumée absolument excellent.

Brenda Blethyn qui est souvent larmoyante dans ses interprétations, excellentes au demeurant, est très bien en épouse sensible, inquiète et aimante.
On retrouve, parmi les copains de Frank, dans le rôle de Danny Billy Boyd qui interprétait Pippin dans « Lord of the Rings ». Il est ironique, drôle et émouvant. Celui qui a cependant retenu mon attention car je ne le connaissais pas est Benedict Wong, interprétant Chan, l’ami chinois qui croit en ce projet dur comme fer. Bref, dans une excellente histoire, tous les comédiens sont formidablement à la hauteur, même si la fin est prévisible. A voir absolument.

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