©

The Holiday, de Nancy Meyers

Ah l'amour !

Amanda, habituée au luxe de sa villa de Los Angeles, se retrouve dans le minuscule cottage anglais d’Iris, dans un lieu isolé, loin des hommes et de ce qu’elle considère comme la civilisation. Alors qu’Iris saute de joie dans un véritable palace, Amanda envisage un retour précipité. Jusqu’à ce que sonne à la porte du...

... cottage, Graham, le frère d’Iris !

Pendant ce temps en Californie, Iris rencontre Miles, musicien de cinéma, champion de la blague facile ; mais elle fait aussi et surtout la connaissance de son voisin, Arthur Abbott, écrivain de cinéma, vieille gloire d’Hollywood et qui va se faire fort d’apprendre à la maladroite jeune femme à se prendre en charge afin de larguer le type qui même à distance continue à l’utiliser.

Si vous n’aimez pas les comédies romantiques, ce film n’est absolument pas pour vous. Mais si vous aimez sourire aux complications que l’amour peut apporter, si vous aimez la tendresse, la gentillesse, il n’y a aucun problème, c’est le film idéal pour ces dix jours des congés de fêtes. Et les deux heures que dure le film ne paraissent même pas trop longues, un comble pour une histoire avec quelques rebondissements amoureux, quelques petites surprises sympathiques.

Le scénario, c’est évident, tient en 2 lignes. La réalisatrice Nancy Meyers aime faire des comédies romantiques, tel qu’Hollywood en réalisait il y a longtemps.
Au passage d’ailleurs elle égratigne gentiment – par le truchement d’Arthur – les « blockbusters », les effets spéciaux, l’obligation pour un film de remporter un maximum d’argent aux producteurs sinon ils ne sont pas produits. C’est elle qui avait réalisé « Something’s got to give », où Keanu Reeves tombait amoureux de Diane Keaton, avant qu’elle ne lui préfère Jack Nicholson ! (mais quelle idée !)

Dans « The Holiday », l’histoire semble surtout orientée sur Amanda qui aime bien compliquer les choses ; Cameron Diaz interprète avec humour cette jeune femme d’affaires survoltée, habituée à gérer de situations compliquées et qui ne sait pas trop comment gérer une vie avec un type simple et gentil. Le type bien en question est interprété par Jude Law.

Pourtant, selon moi, c’est Kate Winslet qui tire son épingle du jeu avec le plus de panache. De la jeune femme un peu coincée dans des sentiments dont elle est la victime, elle s’épanouit au contact de son vieux voisin et elle sera conquise par la gentillesse de Miles, dont la vie sentimentale est déjà aussi confuse que la sienne.
C’est l’acteur Jack Black qui est Miles ; d’habitude je trouve cet acteur tellement insupportable que je ne vais voir aucun film où il figure ; là j’ai été agréablement surprise par son habituel numéro de « clown » nettement plus de discret qu’à l’accoutumée, ce qui le rend même assez charmant.

Il faut encore citer, dans le rôle des deux bonshommes peu reluisants qui jouent avec les sentiments des femmes, les très séduisants Edward Burns et Rufus Sewell.

Mais quelle bonne idée a eue la réalisatrice de confier le rôle d’Arthur Abbott à cette vieille ganache du cinéma hollywoodien qu’est Eli Wallach. L’acteur de 96 ans joue avec humour ce vieux monsieur qui se prend d’affection pour sa maladroite petite voisine et ces deux là vont s’épauler pour s’en sortir.

Eli Wallach, c’était le très méchant dans « Les Sept Mercenaires », c’était aussi « Le Bon, la Brute et le Méchant » de Sergio Leone, mais surtout c’était l’un des tout grands copains de Marilyn Monroe.

Il était aussi l’ami d’Arthur Miller ; pour celui-ci il interpréta « Guido » dans « The Misfits » de John Huston, avec Marilyn Monroe, Clark Gable et Montgomery Clift. La liste de tous ses films est bien trop longue à énumérer, mais ce fut un réel bonheur de le retrouver à l’écran.

Ce ne fut pas le moindre plaisir de cette sympathique histoire qui n’a aucune autre prétention que celle de divertir et de mettre des sentiments gentils au cœur. C’est une histoire où on ne doit pas se poser de questions sur les événements du monde (quoiqu’il y ait quand même quelques bonnes idées sur les relations humaines).

Références
Lien à insérer

Si vous citez cet article sur un site, un blog, un forum ou autre contenu web, utilisez l'adresse ci-dessous. Après validation par un administrateur, votre site apparaîtra ci-dessous comme référence.

Ils commentent à distance !

Pour l'heure, personne ne commente sur un autre site web.

Suggestion de mots-clefs : the holiday vieux monsieur voisin ; the holiday qui est le vieux monsieur ;
Discussions
Pas d'avis pour “The Holiday, de Nancy Meyers”
Participer à la discussion (Via le forum)

Vous devez être identifiés pour poster un avis



Mot de passe oublié