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Odette Toulemonde, d'Eric-Emmanuel Schmitt

La bonne fée et son écrivain

Balthasar Balsan par contre traverse une crise ; son dernier roman a été littéralement mis aux ordures par un critique littéraire, celui-là même avec la femme de Balsan le trompe.

Odette qui, par timidité, a raté sa rencontre avec son écrivain préféré, lui écrit une lettre qui va redonner à Balsan l’envie...

... de vivre. Il va se réfugier chez son admiratrice et celle-ci va tenter de lui redonner le goût de l’écriture.

Je suis une inconditionnelle d’Eric-Emmanuel Schmitt, aussi bien du dramaturge que de l’écrivain. J’aime tout ce qu’il écrit, je n’allais donc certainement pas raté son premier film.

Celui-ci est porté par Catherine Frot, qui retrouve ici un rôle qui fait penser à celui qu’elle tenait dans « Les Sœurs fâchées », et Albert Dupontel.

Il ne faudrait cependant pas résoudre la distribution à leur seule interprétation. Ils sont secondés par un petit groupe de comédiens belges et français, tout à fait à l’aise dans ce que le réalisateur leur a demandé. Fabrice Murgia et Nina Drecq interprètent les enfants d’Odette, avec de ma part une petite tendresse supplémentaire pour le vilain petit canard qu’est sa fille, boudeuse et râleuse ; le petit ami de cette dernière, un vrai jeune beauf’, est interprété par Nico Buysse, jeune auteur-comédien vu récemment au Théâtre de la Toison d’Or, dans « Le Juste Milieu ».

On retrouve encore Jacqueline Bir en vieille dame revêche, Alain Leempoel en médecin indifférent, Alain Doutey en éditeur dépassé par les événements et Jacques Weber en critique littéraire odieux (mais ça, pour moi, c’est un pléonasme).

« Odette Toulemonde » n’est pas complètement apprécié par les critiques cinématographiques et ce n’est probablement pas ce que ces derniers appellent un « grand » film. En tout cas ce n’est pas du Lynch !
Il est réalisé de manière fort classique et simple, il véhicule un scénario rempli de bons sentiments, mais comme tout le monde aime EES, lesdits critiques lui ont tout de même attribué une étoile symbolique dans la nomenclature des préférences tout en l’accompagnant de commentaires pleins de condescendance.

Même si je ne donne pas la cote 10/10 au film, j’ai beaucoup aimé cette histoire où il n’y a que de bons sentiments, car moi je suis comme Odette et comme Eric-Emmanuel Schmitt : s’il y avait plus de gentillesse et de tolérance dans le monde, celui-ci tournerait bien mieux.

Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est l’intérêt que porte Schmitt à Charleroi, la ville la plus glauque de mon pays… mais soit ! à chacun ses préférences ; la mienne va aux premières images, à Bruxelles, où Catherine Frot pour arriver jusqu’à une des deux librairies les plus branchées de la ville, suit exactement le même parcours que moi chaque dimanche. En compagnie des protagonistes, on retrouve aussi la côté belge, si agréable hors saison touristique.


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