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Pride and Prejudice, de Joe Wright

Le cinema apprécie les romans de Jane Austen et si celle-ci était notre contemporaine elle aurait apprécier le cinéma car Jane Austen aimait la nouveauté. Elle aurait été une scénariste des plus talentueuses non seulement par l’acuité avec laquelle elle observait la nature humaine, mais aussi pour son humour, son esprit caustique, sa drôlerie, sa...

... tendresse.



« Pride & Prejudice », comme chacun le sait, conte l’histoire de la famille Bennet et de leur cinq (!) filles, toutes éduquées dans le seul but d’avoir un mari, parce qu’au 18ème siècle, les épouses et les filles n’héritent pas, donc si le père meurt, sa maison et ses biens sont légués à son parent le plus proche. Dans le cas des Bennet, il s’agit du prétentieux cousin, Mr. Collins. Mrs. Bennet et ses filles seraient donc à la merci de sa charité. Etre femme et sans fortune était certainement ce qu’il y avait de pire dans les siècles passés.



Les aînées des Bennet, Jane et Elizabeth, sont les plus intelligentes et raisonnables, quoiqu’ Elizabeth ait une fâcheuse propension à ne savoir tenir sa langue avec son esprit caustique ; aux dires de sa mère, elle risque fort de rester vieille fille et faire le malheur de ses parents …
Jane, l’aînée, la douce et bonne qui ne voit le mal nulle part, s’éprend d’un jeune gentilhomme ; inutile de dire que Mrs. Bennet pousse littéralement sa fille dans les bras du jeune homme, au grand déplaisir de la sœur de ce dernier, ravissante créature méprisant ces hobereaux de province.



Mrs. Bennet, il faut le reconnaître, est une femme plutôt exaspérante, peu discrète, piquant des crises de nerfs à tout instant ; son époux se retire très souvent dans son étude parmi ses chers livres nettement plus discrets que sa moitié et de ses manigances matrimoniales.



Lors d’un bal local, Elizabeth rencontre Mr. Darcy, gentilhomme arrogant, pour qui elle éprouve une inimitié spontanée, lui même la trouvant peu avenante.



A cause de sa discrétion et de sa timidité, Jane sera séparée – par Darcy – de Mr. Bingley … A chaque rencontre, le fossé entre Elizabeth et Darcy s’agrandit.
Pourtant un jour elle va le découvrir sous un aspect lui donnant à penser que peut-être il n’est pas aussi désagréable qu’il y paraît.



Hélas, sa plus jeune et totalement immature sœur va chambouler toute la vie des Bennet en fuyant avec Wickham, beau militaire mais vilain caractère, vil et menteur.
Heureusement l’amour vaincra, rien ne sera perdu même pas l’honneur !



Je partage totalement l’opinion du réalisateur Joe Wright lorsqu’il déclara à la fin de son film « à quel cela lui avait plu de filmer un « happy end » car une histoire qui finit bien rend heureux ». Effectivement, je suis sortie du cinéma la tête dans les nuages, le cœur gai et léger après avoir vu cette histoire pleine de bonne humeur, de chassés croisés, de chagrins d’amour et de retrouvailles tendres.



Les acteurs sont tous excellents et semblent avoir pris grand plaisir à interpréter cette histoire, à commencer par la ravissante Keira Knightley dans le rôle de la très volontaire Elizabeth, Rosamund Pike est la douce Jane et la stupide Lydia par qui le malheur arrive est interprétée par Jena Malone. Les deux autres jeunes actrices interprétant les autres sœurs sont agaçantes à souhait.



Les deux jeunes gens sont interprétés par Matthew MacFadyen et Simon Woods ; ils ont l’élégance du rôle, mais j’avoue avoir gardé une très nette préférence pour le séduisant Colin Firth dans le rôle de Darcy et pour Crispin Bonham§Carter en Bingley, interprétant ces rôles dans la très bonne mini-série télé, version 1995. Les acteurs du film s’en tirent cependant honnêtement.



L’agréable surprise du film sont les personnages âgés : on retrouve avec plaisir le formidable Donald Sutherland dans le rôle de Mr. Bennet, affectueux mais un peu lâche face à des situations qui le dépassent parfois. Brenda Blethyn, souvent cantonnée dans les rôles de mères horripilantes, s’y colle une fois encore ; elle est parfaite, parfois touchancte dans ce besoin obsessionel de caser ses filles pour assurer leur avenir. Le rôle de Lady de Bourgh, tante de Darcy, prétentieuse vielle dame de la noblesse est interprétée par Judi Dench, dont les apparitions sont brèves mais tout à fait épatantes.
Petit clin d’œil en passa à Kelly Reilly qui était la charmante Wendy dans « Les Poupées Russes » et qui interprète ici cette peste de Caroline Bingley.



Une très honnête adaptation, un film fort plaisant avec jolis costumes, beaux décors, superbes paysages anglais et agréable musique.
J’avais de gros doutes ayant vraiment un excellent souvenir de la mini-série télévisée réalisée il y a 10 ans, mais j’avais tort ; bien sûr il y a moins de détails ici, puisque le film ne fait que deux heures, mais c’est une réussite.

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