Man on Fire
De Tony Scott
L’histoire est simple, voire simpliste : un ancien membre de la CIA, las de la vie, las de son passé de tueur au nom de la patrie, solitaire et alcoolique, accepte un emploi de garde du corps de la petite fille d’un homme d’ affaires mexicain. Apparemment le Mexique détient le triste record, avec la Colombie, des...
... enlèvements dits « économiques », organisés par des organisations mafieuses et des flics ripoux.
Au départ, Creasy ne souhaite nullement s’intéresser à sa protégée, pour lui c’est un boulot, sans plus. Mais elle est bien attachante cette petite fille blonde et très seule, avec des parents toujours en voyage d’affaires. Il est évident que ces deux personnages finiront par devenir amis et c’est alors que le drame éclate : la petite fille est enlevée sous ses yeux, lui même est gravement blessé et pratiquement accusé d’avoir tout manigancé. Creasy peut heureusement compter sur l’aide de son meilleur ami vivant à Mexico, ainsi que sur l’appui d’une journaliste en quête de vérité.
Le père ayant décidé de payer la rançon par l’entremise de son avocat, quelque chose tourne mal au moment de la livraison de l’argent et le chef des ravisseurs décide de tuer l’enfant. Lorsque Creasy est sur pied commence sa croisade afin de punir les assassins. A partir de là, le film devient d’une violence inouïe.
Denzel Washington est excellent dans le rôle du justicier à la limite du sadisme. Ce film, toutefois, multiplie les clichés : tous les méchants sont Mexicains, tous les Américains sont sympas, sauf l’avocat de la famille mais on le sait, les avocats sont la pire engeance aux States après Bush. Le justicier est amoral, mais noir ! La seule qui échappe au massacre est la mère de la petite fille, l’Américaine blanche, douce et blonde… ! Heureusement qu’il y a l’honnête journaliste mexicaine pour compléter tous ces clichés. Vous avez dit "raciste" ?
Le film permet de revoir – dans des rôles secondaires - quelques bons acteurs, trop peu utilisés au cinéma, à savoir Christopher Walken, Mickey Rourke et Giancarlo Giannini. Quel dommage qu’on ne les voie pas plus souvent. La journaliste est interprétée par Rachel Ticotin, connue par la télévision. Quant au metteur en scène d’origine anglaise, Tony Scott, il est connu pour ses films de guerre et d’action.