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Hôtel Rwanda, de Terry George

En 1994, à Kigali, Paul Rusesabagina est le gérant de l’hôtel Sabena des Milles Collines ; il est élégant, toujours tiré à quatre épingles, soucieux du bien-être de tous, apprécié tant de ses supérieurs que des hôtes ou du personnel de l’hôtel. Paul est Hutu, son épouse est Tutsi, et malgré les signaux d’alarme de la part de ses amis, il croit...

... fermement que l’ONU et la communauté internationale fera tout pour éviter que les problèmes entre les deux communautés s’accentuent. Hélas, peu après la mort du président Habyianmana est tué, l’enfer se déchaîne. La haine attisée par la radio des Milles Collines, incitant à tuer tous les « cafards tutsis et leurs collabos », met le feu au poudre et en l’espace de quelques jours, le massacre est total. L’ONU et la France aident leurs propres ressortissants, la Belgique (qui a fortement contribué à la haine entre Hutus et Tutsis) envoie ses soldats, mais après l’assassinat de 10 d’entre eux, rappelle toutes les troupes. Et les Noirs sont totalement laissés pour compte.



Paul, qui a longtemps cru que l’on viendrait à leur aide, comprend qu’il a été naïf, trop crédule parce que persuadé qu’on leur viendrait en aide. Alors cet homme profondément bon, qui jusqu’alors a refusé de prendre position, va découvrir un courage pour sauver sa famille et ses amis, à lui seul, contre tous. Et il en sauvera plus de 1000, qui trouveront refuge dans son hôtel malgré la bassesse du général Bizimungo et bien d’autres. Le général canadien Olivier tente de l’aider, mais c’est par la seule force de son caractère que Rusesabagina va faire en sorte que les Blancs, bien à l’aise dans leurs fauteuils en Europe, vont prendre conscience de l’horreur intégrale à Kigali.



J’aime beaucoup quand le cinéma raconte l’histoire d’un Juste ; tout comme l’avait fait Spielberg pour Oskar Schindler, Terry George a voulu ouvrir les yeux du public sur la lâcheté internationale et raconter l’histoire du Rwanda à travers le courage de cet homme qui croyait en la bonté humaine, même lorsque le monde décida de fermer les yeux. Les siens hélas s’ouvrirent sur quelque chose de particulièrement atroce : non seulement l’extermination d’un peuple, mais l’indifférence de ceux qu’il respectait.



Don Cheadle, faut il le dire, est excellent. Il est complètement ce personnage gentil, soucieux de sa famille et des autres, trouvant du courage à chaque fois lorsqu’il faut lutter contre les monstres. Car il ne faut pas se le cacher, c’était des monstres assoiffés de sang qui se déchainèrent au Rwanda, comme en Bosnie, comme au Cambodge, comme à Auzwitch. Sophie Okonedo est parfaite dans le rôle de son épouse. Nick Nolte est un colonel de l’ONU très convaincant, tout comme les acteurs noirs dans les rôles des « méchants ». Un film courageux, à voir.

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