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Melinda & Melinda, écrit et réalisé par Woody Allen

Dans un café branché de Manhattan, quelques amis écrivains devisent gaiement de la manière de traiter un sujet. Soit sous l’angle tragique, soit sous l’angle de la comédie romantique.




Ils se mettent donc à se raconter l’histoire de « Melinda », névrosée, imprévisible et selon l'écrivain, soit suicidaire, soit prête à remettre...

... de l’ordre dans sa vie.




Elle débarque un soir chez sa meilleure amie, qui organise un dîner dans l’espoir que son mari décroche enfin un rôle intéressant. Evidemment l’arrivée de la jeune femme sème la pagaille, aussi bien dans la version tragique, que dans la version plus drôle. Là où celle-ci devient vraiment comique, c’est lorsque le mari de la copine, comédien raté, réalise qu’il est amoureux de Melinda. Dans l’autre version, la jeune paumée parvient à saboter sa nouvelle relation avec un musicien et c’est l’épouse frustrée du comédien qui emporte la part du gâteau.




Même quand Woody ALLEN n’est pas dans ses films, on parvient à l’y retrouver dans l’un ou l’autre des personnages. Ici on n’échappe pas à la règle : le comédien raté, mal marié, interprété par Will Ferrell, est un clone d’Allen ; Ferrell parvient non seulement à interpréter le rôle « à la manière de », mais il en a même les intonations, les tics, etc. Il n’est pourtant qu’une pâle version de l’original, mais bon Allen n’est pas dans son film, il paraît que les producteurs ne l’acceptent plus dans le rôle du « jeune premier » à cause de ses rides (sympa ! bravo la société du jeunisme !), pourtant il était parfaitement crédible dans le mari amoureux de « Small Time Crooks » ou le détective presque séducteur dans « Curse of the Jade Scorpio ». Bon, s’il faut des sous, faut écouter les producteurs, mais les spectateurs y perdent vraiment beaucoup.




Les autres comédiens ne sont pas mal, mais l’un dans l’autre le film est assez décevant. De toute façon, le sujet même n’a rien de très original : deux versions d’une même histoire est un sujet que les écrivains et scénaristes aiment bien (voir entre autres « Sliding Doors »), cela leur permet de mettre leur talent littéraire au service de deux genres différents dans le même film.




Bref un Woody Allen valable, si on n’est pas difficile, mais où est l’époque d’ « Annie Hall » avec la lumineuse Diane Keaton ?

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