©

Shall we dance ?, de Peter Chelsom

A tous les cyniques, intellos et blasés, je dis immédiatement : N’ALLEZ SURTOUT PAS VOIR CE FILM, il risque de vous rendre malades à cause des bons sentiments exprimés.



A tous les autres, ceux qui ont le cœur tendre, qui croient que quand on s’aime tout est possible : précipitez-vous. Il s’agit d’une comédie romantique, tendre et...

... candide à souhait, presque naïve par son côté « bons sentiments », mais quelle jolie allégorie sur les mariages réussis, où il faut parfois peu de choses pour que tout redémarre comme au début. Personnellement, j’ai toujours adoré les histoires simples, elles ressemblent le plus à nos vies.




L’histoire est simple, voire simplette : un juriste marié à une femme épatante, intelligente, jolie et pleine d’humour, s’ennuie parce qu’après 19 ans de mariage, on croit parfois que la petite flamme a disparu… Il a aussi deux enfants ados plutôt sympas – ben oui apparemment cela existe !



Sur un de ces coups de tête que l’on a à 50 ans (l’âge de certaines remises en question, plus encore que la quarantaine), il entre dans une école de danse après avoir aperçu plusieurs fois une jolie femme à la fenêtre. A partir de cette inscription, la joie revient dans sa vie, car danser rend terriblement joyeux (et ça ce n’est pas une invention du film, il suffit de regarder les gens qui dansent).



Pendant ce temps, son épouse s’inquiète et engage un détective privé car elle s’imagine être trompée.
Inutile de vous dire que lorsqu’un quinquagénaire a l’allure de Richard Gere, on craque ; il danse et joue la comédie avec l’aisance qu’on lui avait découverte dans « Chicago ».



C’est la superbe Susan Sarandon qui lui donne la réplique dans le rôle de son épouse ; elle est aussi à l’aise dans la comédie que dans les rôles tragiques et elle porte merveilleusement bien ses presque 60 printemps ; elle est toute tendresse et fragilité dans le rôle de l’épouse qui se croit bafouée et découvre le bien innocent secret de son époux.



La jeune femme triste à la fenêtre qui est le catalyseur de la vie de Gere est Jennifer Lopez, la bombe latino sexy, dont la plastique superbe fait un peu oublier que son jeu est fort limité – Sarandon et Gere ont légèrement déteints sur elle car pour une fois elle parvient à avoir plus qu’une seule expression sur le visage, bref … je trouve ses talents d’actrice plutôt limités, mais par contre ses talents de danseuse sont époustouflants.



Les autres rôles secondaires sont tous absolument épatants, des gosses du couple jusqu’aux élèves du cours de danse, sans oublier le détective et son assistant qui cite Simone de Beauvoir et Henry Thoreau dans le cadre des enquêtes.



Avec cependant une mention spéciale à Stanley Tucci, dans le rôle du collègue de Gere, lui aussi mordu par le virus de la danse de salon ; ses duos avec Lisa Ann Walter sont formidables, et très drôles. Ce film n’est pas un remake du « Shall We Dance » avec Fred Astaire et Ginger Rogers, mais d’un film japonais datant de 1997.
Bien sûr tout cela se passe chez des gens à l’abri du besoin matériel ; pour qui préfère faire dans le social, il vaut mieux se référer à Mike Leigh (voir « All or nothing », par exemple, même sujet – excellent au demeurant
- mais traité nettement plus glauque !)

Références
Lien à insérer

Si vous citez cet article sur un site, un blog, un forum ou autre contenu web, utilisez l'adresse ci-dessous. Après validation par un administrateur, votre site apparaîtra ci-dessous comme référence.

Ils commentent à distance !

Pour l'heure, personne ne commente sur un autre site web.

Suggestion de mots-clefs : simone de beauvoir et shall we dance ; shall we dance Simone de Beauvoir. ;
Discussions
Pas d'avis pour “Shall we dance ?, de Peter Chelsom”
Participer à la discussion

Impossible de commenter cet article