Tout à la fin de la guerre de Secession, un cuirassé disparaît mystérieusement, ayant à bord une cargaison tout aussi mystérieuse.
140 ans plus tard, ce cuirassé est le « merle blanc » de Dirk Pitt, aventurier, explorateur des fonds marins, ex-Navy Seals, le plus dur étant de convaincre son boss de sa théorie.
Pendant que...
... la NUMA recherche des trésors sous-marins le long des côtes d’Afrique, une jeune doctoresse de l’OMS découvre avec horreur un début d’épidémie ressemblant furieusement à la peste ; son ami et collègue tente de la dissuader de se rendre au Mali, en pleine guerre civile et à juste titre ; à peine arrivée, elle est agressée par un homme étrange vêtu comme un Touareg. Heureusement Dirk Pitt est là et avec son copain et complice de toujours, ils arrivent à sauver la jeune femme.
Leurs routes se croiseront à nouveau quelque temps après, Pitt la sauvant à nouveau in-extremis ; lui et ses collègues échappent d’ailleurs de justesse à l’attaque des sbires du président. En aidant les médecins, les aventuriers vont découvrir que l’épidémie n’est pas tout à fait celle que l’on croit et que l’avenir de notre planète est gravement menacé, il semble qu’y soit aussi mêlé un jeune chef d’entreprise français.
Mais notre équipe est ingénieuse et ce, malgré les attaques de toute part. Ils auront d’ailleurs besoin de toute leur inventivité pour échapper aux hommes d’un pouvoir corrompu.
Chaque été amène son film d’aventures au cinéphile un peu perdu, les programmes se rétrécissant comme une peau de chagrin, il se demande ce qu’il va bien pouvoir se mettre sous la dent.
Nous avons donc eu l’été « Pirates des Caraïbes », les vacances « National Treasure » et re-voici donc une nouvelle version de « Tintin à la chasse au trésor ».
Il était assez surprenant que Hollywood n’avait pas encore « découvert » Dirk Pitt, l’aventurier-héros, spécialiste des fonds marins dans les romans d’aventure de Clive Cussler.
Les critiques se sont bien sûr précipités dans la brêche de la comparaison avec Indiana Jones, au fond pourquoi pas s’il leur faut absolument une comparaison cinématographique.
Pourtant Dirk Pitt c’est bien plus qu’Indy. Il existait bien avant le héros immortalisé par le séduisant Harrison Ford. Sorti de la plume d’un spécialiste du roman d’aventure, Dirk Pitt en est déjà à sa dix-septième épopée.
« Sahara » est l’une de celles-là.
Matthew MacConaughey n’a rien à envier à Harrison Ford, bien au contraire ; il est tout simplement craquant dans le rôle de Pitt ; il est drôle, séduisant, bronzé à souhait, dynamique, ingénieux, petite moustache et œil coquin, bref celui qui emballe la fille à la fin ! Il traverse le désert avec humour et entrain communicatifs, entraînant à sa suite Steve Zahn est Al Giordano, son ami d’enfance, baroudeur et plein d’astuce comme lui. Bien sûr, il est le faire-valoir de son copain, mais que serait Tintin sans Haddock, Spirou sans Fantasio, Tif sans Tondu ?
Quant au docteur Eva Rojas, elle est interprétée avec panache par la jolie Penelope Cruz, intelligente et sensible, très à l’aise dans un rôle « musclé ».
Le directeur de la NUMA surnommé « l’Amiral », pour qui travaillent Dirk Pitt et Al Giordano, c’est le très sympathique acteur William H. Macy qui s’y colle et il le fait avec son humour pince-sans-rire habituel. Le français Lambert Wilson interprète l’homme d’affaires mystérieux et inquiétant avec un petit air très distingué, mais sans plus.
L’alchimie entre les divers personnages du film fonctionne bien et la mayonnaise prend dès le départ. Ici, pas besoin de se poser des questions : les Méchants sont vraiment très méchants et les Bons sont de vrais « bons ».
Peu importe que la fin soit prévisible, que le scénariste n’ait pas totalement respecté le roman, le film est très distrayant, les dialogues sont pleins d’humour, , les superbes décors extérieurs apportent un bien agréable dépaysement et la musique est endiablée, totalement dans le tempo du scénario.