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War of the World, de Steven Spielberg

Il est des films dont on se doute qu’il vaut mieux ne pas aller les voir. Pour moi, « War of the Worlds » fut de ceux là.



Du message philosophique de Wells il reste l’histoire d’un type déplaisant, n’ayant pas du tout envie de s’occuper de ses enfants, qui ne sont pas dupes d’ailleurs et puis, soudain, face aux envahisseurs se...

... découvre une fibre paternelle enfouie au fond de son cœur. Fin de scénario, arrêtez les violons. Ici entre en scène la grosse machinerie des effets spéciaux.



Outre le jeu de Tom Cruise, aussi inexpressif que celui de Jennifer Lopez, on se trouve avec trois autres personnages : une petite fille hystérique et un ado aussi ch… que dans la vraie vie. La petite fille c’est l’incontournable Dakota Fanning, qui semble à chaque film, hériter de tous les tics de McCaulay Culkin de triste mémoire. Dans le rôle de l’ado, Justin Chatwin tire son épingle du jeu, mais la vraie vedette – et pourtant il n’apparaît que pendant un quart d’heure – c’est l’excellent Tim Robbins. Dans le rôle d’Ogilvy, un homme dont la vie a basculé, qui vient de perdre toute sa famille, qui a vraisemblablement aussi perdu la raison, il sauve le film pendant le temps où il paraît à l’écran. C’est du grand art, du vrai beau travail de pro. Les 2 étoiles que j'attribue au film sont pour lui et rien que pour lui. Il y a aussi la voix off du conteur interprété par Morgan Freeman, mais hélas il ne prononce que deux phrases, ou à peu près.



Oh, je ne dis pas qu’il n’y a pas quelques instants de vérité, comme les cadavres qui défilent dans le courant du fleuve, comme l’exode et la petitesse de certaines personnes ou la solidarité des autres. Mais il n’y en a pas pour deux heures, ça croyez-moi.

Bien sûr, je nage à contre-courant (mais j’assume, et tant pis si on me met au bûcher), puisque les critiques donnent plusieurs étoiles à ce film, il est vrai qu’il n’y a vraiment pas grand-chose à se mettre sous la dent cinématographique en ce moment. Spielberg qui pendant longtemps nous a offert des E.T. sympas, a tourné sa veste et actuellement, il fait dans la parano la plus élémentaire. Comme disait Jules « Et tu quoque figli ».



Et je ne vous parle même pas de la fin, dans le plus pur style hollywoodien.



Finalement, j’ai préféré « Mars Attacks ! », là au moins on rigolait ! Ou alors la version de 1953 de Byron Haskin, où avec nettement moins de moyens, le réalisateur arrivait à nous faire vraiment peur.

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