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My Summer of Love, de Pavel Pawli

Mona, pas très brillante, a 16 ans et s’ennuie comme un rat dans son égoût dans le village du Yorkshire où elle vit entre les rendez-vous à la sauvette avec son petit ami marié, et son frère aîné, précédemment tenancier du seul pub du coin, vient d’entrer en pleine crise de mysticisme, transforme son pub en temple, bref devient quasiment le guru...

... du patelin, tentant d’imposer ses idées à sa jeune soeur.



Au cours de l’une de ses errances dans les moors, Mona rencontre Tamsin, jeune fille de bonne famille, d’excellente éducation, légèrement plus âgée, mystérieuse et fantasque, mythomane et égocentrique, bref fascinante. Et s’ennuyant aussi grave que Mona. Celle-ci déjà envisage un tout autre avenir que celui qui l’attend dans son patelin.



Durant toute la saison des vacances d’été, elles vont se découvrir des points communs, à savoir détester la société et les adultes, les clopes et l’alcool, explorer des émois saphiques, toucher à la drogue. Se jurer de ne plus jamais se quitter, partir ou mourir ensemble. Tout cela effraie particulièrement Phil, le grand frère mais indiffère totalement le père de Tamsin, dont la mère est absente.

Tout le monde, adultes et jeunes confondus, s’y entend à le dire : l’adolescence est la période la plus moche de la vie. C’est l’âge des provocations, des rejets, du sentiment de solitude engendré par la soi-disant incompréhension des autres. Bref, c’est nul ! d’où le désir des ados de se regrouper et former un clan hermétique, méprisant à l’égard de tout, prêt à détruire.



« My Summer of Love » est une histoire très lente, où le scenario laisse « vivre » les deux protagonistes principales, les très bonnes jeunes actrices britanniques Nathalie Press (Mona) et Emily Blunt (Tamsin). Les autres personnages sont de simples faire-valoir, même Paddy Considine (Phil), l’excellent acteur de « In America ».



Le film semble parfois tiré en longueur, mais cet effet est délibéré afin de mettre l’accent sur la longueur du temps des vacances, l’impression qu’elles donnent de ne jamais finir, les promenades des deux copines étant bercées par le boudonnement des insectes, le chant des oiseaux. Les amours adolescentes féminines, expérimentant leurs émois sexuels, n’ont pas ici l’intensité de « Thérèse et Violette » par exemple, cependant cet bref instant du film est abordé avec pudeur et beauté.



En Grande-Bretagne, le film a obtenu le prix de la meilleure interprète féminine pour Nathalie Press aux BAFTA AWARDS et le prix du meilleur réalisateur pour Pawlikowski, ainsi que le prix du meilleur acteur dans un second rôle pour Paddy considine au British Intepedente Film Award. Emily Blunt remporte, pour sa part, le prix de la meilleure actrice débutante.



A voir quand on supporte les ados.

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