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Il ne faut jurer de rien, d'Eric Civanya

Paris 1830. Charles X vient d’être démis et est en fuite. Le jeune Valentin est un cynique, grand amateur de bordel, criblé de dettes, détestant le mariage et ses hypocrisies. Son oncle Van Buck, un mercier déjà riche, aimerait le devenir plus encore ; de plus il voudrait embellir son image de marque. Son neveu et lui sont brouillés, presque à...

... mort, pourtant un pari va les réunir pendant quelques jours. Van Buck a des vues sur le domaine de la baronne désargentée de Mantes qui voudrait bien marier sa fille Cécile, mais surtout pas à un mercantile. Valentin soucieux d’échapper à ses créanciers va profiter de la situation pour tout faire payer à son oncle espérant lui soutirer encore plus d’argent grâce au pari : séduire la jolie Cécile. Mais voilà ! la fine mouche a décidé qu’elle n’épouserait que quelqu’un qu’elle choisirait ; sa mère en tombe en pamoison. Cette dernière va aussi tirer le plus de profit possible de la situation en faisant tout payer pour le bal annuel au pauvre Van Buck qui ne désespère pas de voir la fûtée résister à son neveu.



Chassés-croisés se succèdent dans un mouvement assez « Belle Epoque » même si nous ne sommes qu’au 19ème siècle.



En adaptant Alfred de Musset, Civanyan partait gagnant ; le scénario est une excellente adaptation de la pièce de grand blasé du romantisme. Le film n’a pas un seul temps mort, on y rit, on y sourit, on y grince des dents.



L’acteur Jean Dujardin qui semble être l’actuelle coqueluche du cinéma français tire bien son épingle du jeu. Mention spéciale toutefois à la ravissante Mélanie Doutey qui interprète la fûtée Cécile avec maestria. Mais la mention spéciale revient à Gérard Jugnot, bien évidemment. Il traverse le film avec une verve, portant très bien le costume d’époque, il est drôle, émouvant, exaspérant parfois, bref totalement dans le rôle. Les décors sont formidables et la musique bien plaisante ma foi.



J’ignore ce qu’avait bu le critique cinématographique de l’hebdo Télémoustique lorsqu’il a vu le film (un laxatif, du vinaigre ?? qui sait ?), mais sa critique négative est pitoyable. Ne pas savoir s’amuser avec « Il ne faut jurer de rien », trouver que Jugnot est bourré de tics et cabotine à qui mieux mieux, est une vue restreinte de l’ambiance du film, c’est bouder un agréable moment de cinéma, en fait presque du théâtre filmé. Certaines personnes ne savent vraiment pas comment s’amuser et profiter d’un bon moment, c’est lamentable.

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