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Broken Flowers, de Jim Jarmusch

Don Johnston (avec un « t » !) c’est le célibataire, coureur de jupons, qui n’a pas vraiment envie de s’engager ; on ne peut pas dire qu’il vit vraiment sa vie, il semble plutôt la regarder assez passivement. Lorsque sa plus récente compagne le quitte, il reçoit une lettre sur papier rose qui lui annonce que 19 ans auparavant il aurait eu un fils...

... et ce dernier semble être à la recherche de son père ; la lettre n’est pas signée.



Le voisin de Don, passionné d’enquêtes policières décide qu’il doit absolument retrouver celle qui lui a envoyé le mot, à contrecoeur Don obtempère et prend la route afin de revoir ses anciennes conquêtes et parmi elle, celle qui serait la mère d’un garçon. Face à toutes celles qui l’ont aimé et qui ne sont pas vraiment heureuses de le revoir, Don est mal à l’aise, n’osant exposé l’objet de sa visite. Trouvera-t-il ce fils ?



Il y a des réalisateurs dont on sait tout de suite que l’on va aimer leur film parce que ce sera un bon film. Les « road movies » et les scenarii à sketches sont la spécialité de Jim Jarmusch ; « Broken Flowers » réunit les deux et est une très plaisante réussite, comme son précédent « Coffee & Cigarettes ». Ici le fil conducteur entre chaque épisode est la recherche de la mère de son fils, parmi toutes les belles d’antan avec lesquelles il est sorti.



Inutile de dire que Bill Murray est une fois encore excellent, même s’il la joue très « Lost in Translation » ; il traîne au long du film son visage un peu bougon et aux yeux attendrissants comme Droopy ; il semble plutôt dépassé par les événements, semblant se demander ce qu’il est venu faire là.



Le film permet au spectateur de revoir la talentueuse Jessica Lange, toujours aussi belle, ainsi que Sharon Stone ; Julie Delpy interprète la toute dernière conquête qui le quitte au début de l’histoire. Tilda Swinton et Frances Conroy sont les autres ex-amies de Don. Les autres personnages du film qui apparaissent de manière fugace sont tous dans le ton, très juste.



« Broken Flowers » est plein d’humour et de tendresse, émouvant aussi car sous la désinvolture apparente du personnage, on découvre beaucoup de tristesse et de solitude. On reprochera au film une certaine lenteur, voulue évidemment mais qui agace parfois un peu.

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