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Parfum de la Dame en Noir (Le), de Bruno Podalydès

Mathilde Stangerson a enfin pu épouser Robert Darzac, mais est-ce bien à Darzac qu’elle a dit « oui » ? Après tout, Frédéric Larsan est un maître es déguisements et Joseph Rouletabille l’a tout de même laisser échapper à la police en apprenant qu’il était le fils de cet escroc. Pourtant, Larsan, alias le magicien Naja-Bey serait mort dans un...

... accident d’illusionisme … oui mais avec Larsan rien n’est jamais sûr !



Mathilde et Robert Darzac sont partis au château Hercule au bord de la Méditerrannée, chez leurs amis Edith et Arthur Rance afin d’y passer quelques jours au calme ; la jeune femme semble particulièrement tendue, fort malheureuse pour une nouvelle mariée… Joseph Rouletabille est à nouveau appelé au secours, non sans avoir conté à son fidèle ami et photographe Sinclair les souvenirs qu’évoquent pour lui le « parfum de la dame en noir ».



Joseph Rouletabille est convaincu que Larsan est toujours en vie et bien décidé à récupérer Mathilde, voire à la tuer pour se venger d’en avoir aimé un autre. Sans doute, au passage, tuera-t-il aussi ce stupide Darzac, qui a lui même une attitude assez suspecte. Quel rôle joue Mathilde dans toute cette histoire ? son attitude est très équivoque, d’autant plus qu’elle fait promettre à Rouletabille de ne pas faire de mal à Larsan. Après l’aveu qu’elle est sa mère, le jeune journaliste sait que lui seul devra tirer cette affaire au clair, sans que la police y soit mêlée, et comme chacun est convaincu de la présence de Larsan au château, des tours de garde sont organisés afin de se saisir du criminel, d’autant plus qu’il y a un corps « en trop » !



Il a un léger parfum de déception ce « Parfum de la Dame en Noir », surtout après le si gai et ludique « Mystère de la Chambre Jaune » par ce même Podalydès. Il est certain qu’après cette première réussite, on espérait que la suite serait à la hauteur.



Denis Podalydès semble bien trop âgé pour interpréter le fils de la superbe Sabine Azema, à moins que ce soit elle qui ait l’air bien trop jeune pour être la mère d’un si grand garçon ! Tous deux semblent bien moins à l’aise dans ce deuxième volet des souvenirs de Rouletabille, que dans « le Mystère ». Sabine Azema donne même l’impression de s’ennuyer profondément.



Zabou Breitman joue à merveille les écervelées, mais parfois elle en fait vraiment trop et cela cesse d’être drôle ; c’est le réalisateur, Bruno Podalydès qui interprète le mari médecin avec une certaine truculence et un physique qui n’est pas sans rappeler Pierre Brasseur.



Par ailleurs, l’histoire elle-même est terriblement confuse, mais je pense que pour un réalisateur il doit être fort difficile d’adapter les romans de Gaston Leroux dont la trame compliquée est toujours très lente et longue même pour le lecteur averti, alors faire passer tout cela en deux heures de film, cela ressemble à un défi !



Les dialogues sont nettement moins percutants également, on rit beaucoup moins malgré les quiproquos et certaines situations dignes d’un dessin animé.



Michel Lonsdale dans le rôle du professeur Stangerson, père de Mathilde, fait plutôt de la figuration, mais la plus intelligente possible ; ses quelques répliques sont drôles. Le rôle du « méchant » est assuré par Pierre Arditi, une fois encore, mais là il n’a même pas l’air canaille. J’ai bien aimé aussi Servais, le photographe de Rouletabille, maladroit faire valoir de son copain, plut souvent à côté de ses pompes qu’autre chose.



Celui qui finalement est le plus amusant dans cette histoire est le chanteur belge Julos Beaucarne qui interprète le Père Jacques, vieux libidineux dont l’obsession est d’aller rendre visite aux jolies infirmières de la clinique privée du docteur Rance, mais que malheureusement on ne voit que vers la fin de l'histoire.



Bref, ennuyeux même par temps de pluie, ce qui n’arrange évidemment pas les choses !

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