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Prime, de Ben Younger

Agréable surprise que cette comédie romantique fort drôle au début, qui bascule vers quelque chose de plus sérieux et se termine avec un peu de mélancolie et beaucoup de tendresse, loin des poncifs sirupeux d’happy ends hollywoodiens.



Raphaelle « Rafi » Gardet vient de signer les papiers du divorce et assume très mal la situation ; sa...

... psy l’aide à passer ce cap difficile. David Bloomberg assume mal de ne pouvoir devenir artiste peintre alors qu’il est remarquablement doué car sa famille juive aimerait non seulement qu’il ait un « vrai » métier et surtout que comme ses copains il se marie.



Ces deux-là se rencontrent, tombent amoureux et Rafi s’épanouit sous ce nouveau bonheur. Un hic cependant : elle a 37 ans, il en a 23 !



La psy n’a pas l’air de trouver cela trop grave jusqu’à ce que de séance en séance elle en arrive à comprendre qu’en fait l’amoureux en question est son fils David ! Alors là, c’est la psy qui doit consulter car entendre parler sa patiente de sa vie sexuelle avec son fils, c’est quand même pas banal !



Uma Thurman en jeune trentenaire qui s’épanouit dans sa relation avec un homme plus jeune et Bryan Greenberg en tout jeune amoureux sont épatants, dans ce couple qui s’assume tantôt bien, tantôt mal. Mais celle qui vole la vedette à tous est l’excellente Meryl Streep évidemment. En mère juive possessive, matrone, moralisatrice, dépassée par les événements, elle est tour à tour drôle et émouvante.



« Prime » n’est peut être pas un grand film, mais on y aborde subtilement pas mal de sujets que les familles ont parfois à résoudre, à commencer par les différences de croyances, les difficultés qu’entraînent les différences d’âge à commencer par les copains immatures de l’un ou les copains condescendants de l’autre.



Ce qui rend ce film attachant, c’est à quel point tout « sonne » vrai, pas facile pour une femme ayant envie d’un enfant de s’attacher à un homme qui a 14 ans de moins qu’elle et encore tout à découvrir de la vie. Le couple n’est pas toujours bien assorti et c’est normal, elle aime le jazz, il est plutôt «drum and bass », elle voudrait qu’il soit tout à elle, il a encore envie de jouer avec sa console video, etc. Le film est plein de ces petites touches comme dans la vraie vie, celle où on s’engueule souvent même quand on s’aime beaucoup.



Apparemment, il semble évident que le cinéma reflète bien ce mal être qu’éprouve notre société face à la relation d’un homme jeune avec une jeune femme plus âgée ; on en est encore à « Chéri » finalement ! Quel dommage, car lorsqu’un vieux croûton aime une très jeune femme, on trouve tout à fait logique qu’ils se marient et aient beaucoup d’enfants. Pitoyable !

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