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Keeping Mum, de Niall Johnson

Dans le bucolique village de Little Wallop, 57 habitants au total !, le pasteur Goodfellow a quelques problèmes à rendre ses sermons intéressants ; d’ailleurs il est en totale panne d’écriture ce qui pose problème car il est sur le point de devoir participer à un colloque où il prononcera le discours d’ouverture !



Pendant qu’il se...

... débat avec la page blanche pour un discours parfait, son épouse s’ennuie à mourir et flirte avec son prof de golf, un bellâtre prétentieux qui court après tout ce qui porte jupon tout en lui proposant de fuir en sa compagnie. Quant au fils du pasteur, il est victime d’harcèlement de la part de certains condisciples, quand à sa fille elle change de petit ami comme de chemise. Bref une famille comme il y en a tant, avec des voisins curieux et désagréables, à commencer par l’horrible petit roquet du voisin. Heureusement, arrive Grace, la bien nommée, vieille dame charmante et nouvelle gouvernante de la famille. Elle va rapidement se mêler des problèmes de cette petite famille, sans avoir l’air d’y toucher, en éliminant les écueils de leurs vies. Elle semble bien avoir un secret, mais « Chut ! » (Mum en anglais).




Une nouvelle version de “Mary Poppins” ? presque ! en tout cas si vous aimez l’humour britannique, l’humour noir et les histoires amorales, n’hésitez pas à aller voir cette petite série B anglaise qui réserve quelques amusantes surprises, à commencer par une intéressante et sexy lecture du « Cantique des Cantiques ».




Bien sûr, il ne s’agit pas DU film de l’année, cependant comme à l’accoutumée Maggie Smith prouve son immense talent dans une petite histoire bien simplette en soi mais qu’elle transforme par son jeu d’actrice et son humour très anglais. Rowan Atkinson dans le rôle de Walter Goodfellows, un pasteur qui va se découvrir des qualités d’orateur, est sobre et touchant. La surprise vient de Kristin Scott-Thomas, qui a habitué le spectateur à jouer les jeunes femmes élégantes et sophistiquées ; il faut la voir en épouse de pasteur frustrée, mal fagotée, usant d’un langage de charretier. Un contre-emploi qui lui va comme un gant. Quant à Patrick Swayze, il est un bellâtre très crédible.

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