Goudurix, neveu d’Abraracourcix, est confié à celui-ci afin de devenir un fier Gaulois, un vrai homme ( !) qui n’aura peur de rien et surtout pas que le ciel lui tombe sur la tête. Il arrive dans son char ultramoderne et rapide, met de l’ambiance dans les soirées du village qui en sont encore aux danses et musiques celtiques ringardes, selon le...
... jeune homme, qui en dehors de cela s’ennuie à mourir dans son entraînement, d’autant plus qu’il est très peureux et pas dynamique du tout.
Pendant ce temps, loin de là, les fiers Normands qui n’ont peur de rien eux non plus, aimeraient connaître cette peur qui paraît-il donne des ailes. Après enquête il s’avère que Goudurix est l’homme de la situation et ils décident donc de l’enlever. Branlebas de combat chez les Gaulois, à Astérix et Obélix, une fois encore, à arranger les problèmes de leur chef.
« Gentille » - sans plus - adaptation d’ « Astérix et les Normands » de Goscinny et Uderzo, s’adressant plutôt au jeune public, le récit initial plein de clins d’œil et d’ironie y perdant beaucoup. Quelques personnages ont été ajoutés, qui ne figurent pas dans la bédé. L’une est une certaine réussite, à savoir ABBA la fille du chef Grossbaf ainsi que son épouse IKEA, qui adore le mobilier et pour qui chaque raid viking est l’occasion d’un renouvellement d’ameublement et de vaisselle – les crânes surtout ont sa préférence. Quant à la jeune ABBA, non seulement elle ne connaît pas la peur comme tous les Vikings, mais de plus elle revendique des droits que n’aurait pas désavouer le MLF. Les « méchants » de l’histoire, cette fois, sont le devin des Normands et son fils, l’un ayant bien l’intention d’obliger l’autre à épouser la fille du chef et d’ensuite prendre le pouvoir.
En dehors de cela, le film est peu original, malgré de très jolis dessins et de belles couleurs. Les petits sont ravis.
De mon côté, j’en ai profité pour relire la bédé ; j’y ai noté les petites différences avec le film – notamment en goûts musicaux ayant évolués depuis la sortie du livre il y a quelques trente ans. Et j’ai beaucoup ri et me suis délectée de l’humour formidable de René Goscinny et de son dessinateur.