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Fauteuils d'Orchestre, de Danièle Thompson

Un pianiste célèbre atteint de « burn out », une comédienne cyclothimique, un milliardaire-collectionneur amoureux ayant décidé de liquider sa collection, croisent pendant quelques jours la souriante Jessica, venue de province pour être près de sa grand-mère, pour se trouver un travail et un logement. Pour le travail, pas de problème, elle y va au...

... culot et bien que le bar des Théâtres n’engage que des hommes, elle est engagée car sous peu un coup de feu est prévu : une grande vente aux enchères, la première d’une pièce de Feydeau et un concert exceptionnel du pianiste célèbre. Le second objectif est moins évident à atteindre, aussi Jessica squattera-t-elle tour à tour les coulisses de la salle des concerts et la salle de ventes.



Face au futur que lui propose son mari, la tendre épouse du pianiste perd un peu confiance dans l’avenir ; la comédienne en a marre de n’être reconnue que comme la vedette principale d’une série télé populaire alors que ce qu’elle veut c’est interpréter Simone de Beauvoir dans le film qu’un réalisateur américain célèbre va en produire. Quant au collectionneur, la vente de sa collection personnelle qui fait du bruit, déplaît à son intello de fils, qui a des problèmes existentiels lui occasionnant un ulcère ; bref ils ne s’entendent pas vraiment bien.



Et dans tout cela, Jessica va de l’un à l’autre, ajoutant de temps en temps un petit commentaire sur la vie des uns et des autres tout en livrant cafés, thés et sandwiches, conquerrant les uns, agaçant les autres avec son franc-parler qu’elle semble avoir hérité de sa grand-mère.




Le charisme de Cécile de France ne le dispute qu’à celui de la merveilleuse Suzanne Flon, à la voix si particulière et dont le film fut la dernière apparition à l’écran. Merci à Danièle Thompson pour ce beau cadeau.



Albert Dupontel est un très convaincant pianiste en mal de solitude et de sérénité ; Valérie Lemercier est tout aussi convaincante en comédienne casse-pieds pour son entourage. Quant à Claude Brasseur et Christopher Thompson, ils sont sympathiques et émouvants en père et fils qui ne se comprennent pas du tout et apprécient assez peu leurs différences respectives. Mais qui a dit que les relations familiales étaient chose simple ?



Dans les rôles secondaires on retrouve Dani, Sydney Pollack et une très mélancolique et ravissante Laura Morante.



Je suis une « fan » de Danièle Thompson, dont j’avais apprécié « La Bûche » et « Décalage Horaire », deux films aussi gentils et souriants que ces « Fauteuils d’Orchestre » qui est une histoire où tout le monde il est gentil … et beau ! C’est rafraîchissant dans une monde où à l’heure actuelle il est de bon ton d’être cynique et blasé.
Bref, lorsqu’on sort du cinéma, on se sent le cœur léger, on a l’impression que le monde dans lequel on vit n’est pas aussi sombre que l’actualité nous le propose, même s’il s’agit là d’une illusion éphémère que seul le cinéma peut offrir.

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