En 1907, Georges Clémenceau (alors ministre de l’intérieur) décide de doter la France de Brigades Mobiles (en automobile SVP !) afin de mieux poursuivre les bandits. Cinq ans plus tard, les Brigades Mobiles sont devenues les « Brigades du Tigre » du surnom de leur créateur.
Pendant que le commissaire Valentin et ses hommes poursuivent...
... sans relâche la bande à Bonnot, et surtout Jules Bonnot en personne, un complot se trame, tournant autour de la signature prochaine de l’accord franco-russo-anglais, la célèbre Triple Entente. Un carnet des plus importants sera volé qui risque d’exposer des magouilles autour des bons de l’emprunt russe, qui ruinera probablement des milliers de petits épargnants. Retrouver ce carnet devient vital pour un banquier proche du gourvernement.
La Sûreté et la Préfecture vont se livrer une bagarre en règle, la dernière ayant bien l’intention d’arriver avant la Sûreté. Une jolie mais surprenante anarchiste est au sein du complot.
Inspiré par le feuilleton des années 70, ce film est un bon moment de cinéma, mêlant politique, romance, crimes, magouilles en tout genre, etc. Les faits exposés, certains personnages célèbres, font partie de cette petite histoire de la France.
Personnellement je n'ai pas du tout aimé Clovis Cornillac en commissaire Valentin, son petit menton prognate m'a fait pensé à Charles Quint pendant tout le film, c'est dire !
De plus sa façon de parler est très limite, ton gouailleur, accent "ouais moi on m'la fait pas". Très populiste pour se rendre populaire.
Bref je ne lui ai pas trouvé l'élégance de Jean-Claude Bouillon.
Par contre, une plaisante surprise a été Edward Baer dans un rôle nettement plus sombre et sobre qu'à l'accoutumée et celui lui va très bien; quant à Olivier Gourmet, le belge, pourquoi l'avoir affublé d'un accent du midi ? pour rappeler le chouette petit accent de Pierre Maguelon ? c'est idiot ! à part cela, Gourmet est très bon et sympathique dans le rôle de Terrasson. Quant à Gérard Jugnot, les quelques apparitions qu’il fait dans le film dans le rôle du chef Faivre sont bien sympathiques également.
Diane Kruger est très élégante en jeune princesse anarchiste, émouvante et crédible (bien plus qu’en Hélène de Troie de pénible mémoire) ; l’autre rôle féminin principal a été confié à Léan Drucker, que je ne connaissais pas et que j’ai trouvé très convaincante, bre elle sont épatantes toutes les deux.
D’autres personnages comme Bonnot ou Piotr sont interprétés avec beaucoup de conviction par leurs acteurs respectifs (Jacques Gamblin et Thierry Frémont).
Je n'ai pas totalement apprécié l'image donnée des anarchistes, par contre les magouilles politicardes sont bien exposées.