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Lady in the Water, de M. Night Shyamalan

La nymphe, le concierge et les autres

La petite « narf » a sauvé la vie du concierge, Mr. Heep, en train de se noyer ; après qu’elle lui ait confié son secret, le brave homme est convaincu que c’est à lui à aider Story à retourner chez elle. Tout l’immeuble, occupé par des personnages sympathiques et parfois bizarres, va s’unir afin de...

... permettre à la jeune femme d’accomplir sa destinée. Elle libérera Heep de son trop lourd secret et lui permettra lui aussi à poursuivre sa vie.

Je me demande quel est exactement le problème des critiques cinématographiques ? Avalent-ils tous du vinaigre ou de l’acide sulfurique avant d’aller voir un film poétique ? Ont-ils des problèmes gastro-intestinaux qui ne leur permettent pas de voir la vie du bon côté ? Sont-ils à ce point coincés du côté du cerveau et du cœur qu’ils se sentent obligés de descendre en flammes un film qui est plein de gentillesse et de poésie ? Leur intellect est-il donc tellement supérieur à la moyenne humaine ?

Pourquoi s’en prennent-ils avec une telle virulence à Majov Night Shyamalan ; parce qu’il n’a pas refait un nouveau « Sixième Sens » ? Pour Shyamalan, l’écriture et la mise en image de cette histoire qu’il racontait à ses filles était important, en quoi cela dérange-t-il ces messieurs de la critique ?
En tout cas, puisqu’ils ont aimé et trouvé poétique « Big Fish » de Tim Burton (à juste titre d’ailleurs), pourquoi cracher à ce point sur « Lady in the Water » ?

Bien sûr, « Lady in the Water » est parfois un peu mièvre et n’échappe pas non plus à un petit côté mélo. Il n’empêche toutefois que c’est une bien jolie fable sur l’entraide, la solidarité, la nature, les êtres blessés qui se remettent de leurs plaies avec plus ou moins de difficultés.

En tout cas, l’interprétation est très sympathique. « Story » est interprétée par Bryce Dallas Howard, aux grands yeux d’aigue-marine et à la superbe chevelure rousse, une vraie fée de l’onde, je vous le dis.
Le concierge c’est Paul Giamatti qui, depuis « Sideways », semble enfin recevoir l’attention qu’il mérite. Il est absolument épatant en concierge dévoué, bégayant, se découvrant une âme de chevalier prêt à affronter tous les monstres pour aider sa nymphe, à soulever toutes les montagnes, et même si elles ne sont pas très hautes, elles sont de taille car dans l’immeuble, les locataires n’ont pas pris l’habitude de communiquer ou de s’entraider.
Et pourtant le brave homme va y arriver.

Les personnages des habitants de l’immeuble sont observés avec beaucoup d’humour ; ils sont un mélange hétéroclite : du critique de cinéma frustré, blasé et cynique (un formidable Bob Balaban !) jusqu’à la jeune étudiante Chinoise vivant avec sa mère, qui ne supporte pas la présence d’un homme chez elle mais qui connaît la légende des Narfs et du Monde Bleu, en passant par le groupe de babacools qui déconnent en fumant des joints.

Avec encore le cruciverbiste de génie et son petit garçon qui aidera le concierge à trouver les clés nécessaires à sauver la nymphe et surtout Mr. Shyamalan en personne, interprétant un jeune écrivain en panne d’écriture, qui retrouve soudain l’inspiration.

Cette histoire d’Heroic Fantasy, qui n’est pas sans rappeler « Harry Potter » ou « Le Seigneur des Anneaux », contient une grande partie des ingrédients chers à M. Night Shyamalan : la vie en vase clos (comme dans « The Village », la spiritualité.
Peut être un petit peu trop de mysticisme, en tout cas c’est certainement le film le plus personnel du réalisateur.


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