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The Prestige, de Christopher Nolan

Y a un truc !

Parce qu’il est convaincu que la mort de son épouse est due à une faute de son collègue, assistant d’un prestidigitateur comme lui, un jeune artiste décide de se venger, cette vengeance va tourner à l’obsession haineuse.
Chacun d’eux va entreprendre une course au succès, en tentant de découvrir le secret des numéros de...

... l’autre. La jalousie de la réussite de l’un sera à chaque fois contrée par l’audace de l’autre. L’un est un homme qui sait se faire valoir, l’autre pas, qui vaincra l’autre, qui est le plus brillant ? Comme le dit leur maître à tous deux, l’ingénieur qui crée les machines d’illusions, « il faut pouvoir regarder attentivement ».

Le plus grand magicien de tous, n’est ce pas en réalité le cinéma qui nous offre non seulement un excellent trio d’acteurs en Hugh Jackman, Christian Bale et Michael Caine ? Par un de ces tours de passe-passe, Christopher Nolan a littéralement réalisé un film « magique » qu’il faut voir absolument, ne fut ce que pour en connaître la fin, plutôt surprenante.

Christopher Nolan est le réalisateur de très bon « Batman Begins » et ici encore il filme avec précision les sombres méandres de l’âme humaine, racontant la rivalité de deux magiciens à la fin du 19ème siècle, l’un issu de l’aristocratie, l’autre orphelin. L’un sachant briller devant le public, l’autre plus technicien qu’homme de scène. Un film sur la manipulation par le média qui est la manipulation même : le cinéma.
C’est d’ailleurs au monde du cinéma que Nolan a voulu rendre hommage en adaptant le roman de Christopher Priest, qui a paraît-il, adoré l’adaptation.

Michael Caine, acteur oscarisé à juste titre, est plus présent que jamais sur les écrans ; après une semi-retraite, il s’est mis à réapparaître pour le plus grand plaisir des cinéphiles. Il est le noyau de moralité de cette histoire où bien souvent la morale n’a pas sa place.

Hugh Jackman et Christian Bale sont ces deux hommes obsédés par leur métier, pour lequels ils sacrifieront tout, pour lesquels ils sont prêts à perdre leur âme. Ils sont parfaits.
Dans les rôles féminins, toujours un plaisir de revoir Scarlett Johansson ; la révélation du film est Rebecca Hall dont c’est le premier grand rôle au cinéma.

Il faut encore citer David Bowie dans le rôle de Nikola Tesla, ce brillant inventeur d’origine serbe, qui travailla beaucoup sur l’énergie électrique et élabora le courant alternatif et dont les travaux sont encore controversés de nos jours. Il accepta l’offre de Thomas Edison à venir travailler aux USA, mais les deux hommes devinrent des concurrents acharnés lorsque George Westinghouse engagea Tesla comme conseiller.

Dans le film, Tesla se cache à Colorado Springs afin de parfaire ses expériences ; chacun des deux concurrents au Prestige l’approchera pour aller encore plus loin dans leurs numéros scéniques. Bowie interprête Tesla avec sobriété et mesure. Un bon rôle secondaire, même si assez bref.

Bref, il faut se précipiter dans la première salle de votre choix où se joue le film, mais voyez-le en version originale ; mieux vaut lire les sous-titres qu’entendre une version doublée. La magie ne joue pas dans ce cas-là, rien ne remplace l’original.

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