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The Illusionist, de Neil Burger

Tout n’est qu’illusion.

Pour avoir retrouvé l’amour de sa vie et tenté de la faire fuir avec lui, pour avoir découvert le secret du prince, la jolie Sophie mourra et Eisenheim l’illusionniste va se retrouver persécuté par la police de Léopold. Une véritable partie d’échec se joue entre ces deux hommes que tout sépare, tant la naissance...

... que le caractère, un duel entre honneur et corruption, pouvoir et amour des autres.

Quant à l’inspecteur en chef de la police du prince, il tente de percer les secrets de cet Illusionniste qui le fascine et il devra un jour choisir la vérité ou perdre le peu de probité qui lui reste.

Ce qui commence comme une tendre bleuette devient rapidement une très bonne intrigue policière, fort bien interprétée, tant par Paul Giamatti en inspecteur de police fasciné par l’illusionniste, que par le toujours excellent Edward Norton, très à l’aise en magicien.

C’est à l’Anglais Rufus Sewell qu’a été confié le rôle du prince héritier Léopold et il est tout à fait crédible en seigneur arrogant, désireux de renverser son père afin de pouvoir enfin monter sur le trône. Sewell semble exceller dans les rôles de « méchant » ; dans la très bonne version télévisée d’ « Helen of Troy », il fut l’un des plus psychopathes Agamemnon qu’il m’ait été donné de voir.

La jolie Jessica Biel, transfuge de la série « Sept à la maison » interprète avec justesse la jeune aristocrate, amour de jeunesse de l’illusionniste et prête à mourir pour lui.
La photographie du film est toute en sepia, donnant à la pellicule un petit aspect rétro, que j’ai beaucoup apprécié. La musique est de Philip Glass, célèbre en son temps pour « Koyaanisqatsi ».

L’histoire est tirée d’une très courte nouvelle de Steven Millhauser, auteur américain qui obtint le Prix Pulitzer pour un roman de fiction il y a 10 ans ; grâce à ce prix prestigieux, la plupart des romans de cet auteur furent réédités ; il vit actuellement dans l’état de New York et est enseignant. La plupart des romans de Millhauser ont pour thème principal un système qui fonctionne en soi, jusqu’à ce qu’il atteigne un point de non retour et s’écroule.

A l’évidence, le personnage du prince héritier est directement copié de l’archiduc Rodophe de Habsbourg qui mourut mystérieusement dans son pavillon de chasse, et dont il est aussi dit qu’il fomentait un complot pour renverser son père, l’empereur François-Joseph.

Cette parenthèse brièvement ouverte et fermée, il faut absolument voir « The Illusionist », c’est un excellent film dont la fin est une véritable surprise.

Surtout ne la dévoilez pas à vos amis, sauf évidemment si vous voulez vous brouiller définitivement avec eux.

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