On pensait jusqu'ici que la science et l'art étaient deux domaines distincts. Et bien, on se trompait ! Luke Jerram, un artiste originaire britannique, a trouvé le moyen de brouiller les frontières de ces deux disciplines pour qu'elles se rencontrent. En collaboration avec le virologue Andrew Davidson de l'Université de Bristol, il a réalisé une série de délicates sculptures translucides qui recréent les plus mortels virus et bactéries connus, parmi lesquels le HIV, l'Escherichia coli, le SARS et le H1N1.
Les œuvres de Luke Jerram sont actuellement présentées, à coté des les travaux de Damien Hirst, Marc Quinn et Leonard de Vinci dans le cadre d'une exposition consacrée aux arts et à la médecine au Mori Museum de Tokyo. Les sculptures de l'artiste anglais seront également exposées à la Heller Gallery de New-York, du 4 au 26 juin 2010.
Luke Jerram ne s'intéresse pas uniquement à la bactériologie. Ses travaux explorent de nombreux champs de connaissance et notamment la biologie, l'acoustique ou l'écologie. Par exemple, avec l'aide de l'astrophysicien Mark Birkinshaw, des chercheurs de la NASA et de musicologues, il a créé Tide, une installation capable de sonoriser le champ de gravitation de la lune. Dans Retinal Memory Volume, il joue sur la rémanence rétinienne pour construire des images.
Luke Jerram travaille actuellement sur un autre projet intitulé Play Me, I’m Yours. Il consiste à installer des pianos dans divers endroits publics (gare, parcs, arrêts de bus) et d'observer la réaction des habitants. Chaque instrument est personnalisé et laissé à la disposition de la communauté. L'artiste attend qu'elle se l'approprie. La tournée, débutée en 2008, se poursuivra tout au long de l'année 2010 avec des escales à Londres, Belfast, Pécs, ainsi que dans plusieurs villes américaines.
