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C.R.A.Z.Y., de Jean-Marc Vallée

C’est l’histoire de Zachary (Zac) Beaulieu de sa naissance en 1960 jusqu’à l’âge adulte, au sein d’une famille qui compte déjà 3 autres garçons et auxquels viendra s’en joindre un petit dernier.

Gervais Beaulieu c’est vraiment le brave type, mais qui a comme tous les pères des années 60 bien des difficultés à montrer sa tendresse, qui est...

... totalement et de manière quasi irréductible homophobe. Comment Zac va-t-il pouvoir alors faire comprendre que sa préférence sexuelle ne va pas nécessairement aux filles même si celles-ci ne lui sont pas indifférentes. Elevé dans cette homophobie constante, Zac va passer vingt ans de sa vie à se chercher, à tenter de se faire reconnaître et accepter par son père, qui pourtant dans l’enfance avait une petite préférence pour ce fils là, doué pour la musique mais qui préfère Bowie à Patsy Cline, la chanteuse préférée du père. Par amour pour son père, le petit garçon va s’évertuer à nier sa nature profonde, parce qu’elle le priverait de ce qu’il a de plus précieux au monde : l’affection de son père.

Il y a la maman aussi, tendre, présente, qui comprend Zac, qui tente de le faire comprendre qu’on a le droit d’être différent dans la vie.



Cette sympathique chronique familiale douce-amère raconte le « combat » d’un garçon qui se bat non seulement contre sa nature afin de garder l’affection de son père, mais finalement aussi contre ces contraintes familiales et religieuses (on est dans une famille de la classe moyenne plutôt croyante à Montréal).

C’est une histoire où les profils de garçons, de fratrie, sont bien exposées ; parfois on se déteste, parfois en s’adore entre frères. Tous différents qu’ils sont les fils Beaulieu : de Christian l’intello, à Raymond le rouleur de mécanique qui aime bien les drogues et les filles, en passant par Antoine le sportif et Zac le musicien, jusqu’au petit dernier Yvan dit Bouboule.



Le film passe tour à tour de la comédie à la tragédie sans trop forcer la note, tout cela sonne très vrai. Par ailleurs, les seventies sont très bien reconstituées, permettant ainsi une petite promenade au pays des souvenirs musicaux.



Je connais mal le cinéma québecois, en tout cas je suis toujours contente de découvrir un film de là-bas ; C.R.A.Z.Y. (l’acronyme des initiales des prénoms des fils et la chanson préférée du père interprétée par Patsy Cline) a paraît-il fait un tabac à Montréal et dans la Belle Province. On le comprend aisément. Tous les acteurs sont épatants, mais c’est Michel Côté dans le rôle du père qui retient l’attention ; Marc-André Grondin est Zac et Danielle Proulx interprète la maman Beaulieu avec beaucoup d’humour et de tendresse. Les fils ont également des interprètes à la hauteur des personnages. C’est à voir absolument.

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