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36 Quai des Orfèvres, d'Olivier Marchal

Un gang de braqueurs particulièrement violent sévit à Paris depuis plusieurs mois attaquant les fourgons et laissant une trace sanglante derrière eux. Le directeur de la P.J. prévient ses lieutenants les plus directs – Vrinks et Klein qu’il s’agit de mettre les bouchées doubles pour les découvrir et celui qui les aura arrêtés prendra sa...

... succession.



Mais Léo Vrinks et Denis Klein ont un passé amer derrière eux d’amitié déçue ; par ailleurs leurs méthodes de travail diffèrent énormément, Vrinks est un flic de la vieille école qui ne s’embarrasse pas de flatteries, préférant les résultats, fidèle à son équipe. Klein au contraire, est sans scrupules et sait exactement dans quel sens souffle le vent. Les deux hommes vont se livrer un combat sans merci, où Denis Klein utilisera tous les coups les plus bas pour enfoncer son collègue, d’autant plus facilement que le malheureux Leo Vrinks s’est involontairement mis dans une situation des plus compromettantes.



Excellent polar, à l’ambiance glauque, très dure, mené de main de maître par deux acteurs au mieux de leur forme. Gérard Depardieu montre à quel point il est un comédien de talent, jouant avec brio un sale type particulièrement amer, mené seulement par sa haine et son ambition, avide de pouvoir absolu. Daniel Auteuil, de son côté, est tour à tour fragile et imposant, tenant tête à Depardieu avec panache.
André Dussolier, dont chaque apparition au cinéma est un régal, est excellent dans le rôle du directeur, se débattant avec sa conscience et sa lâcheté. Les autres comédiens, dans les rôles secondaires, sont à la hauteur des grosses pointures.



Il s’agit d’un thriller très sombre où la psychologie des personnages le dispute à l’action, souvent dure et violente. Valérie Golino est la femme de Leo, tendre, attentive, veillant sur leur fille et leur vie, mais elle sera broyée par la haine qui mène l’ennemi de son époux ; on ne sait pas exactement le rôle qu’elle joua autrefois, mais il semble qu’elle soit à l’origine de leur amitié irrémédiablement rompue.



Olivier Marchal, le réalisateur, ancien flic, dit s’être inspiré du duel d’acteurs de « Heat » de Michael Mann, pour écrire l’histoire de Vrinks et Klein. En tout cas quelle qu’ait été sa source d’inspiration, il a réalisé un très bon film.

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