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Aviator (The), de Martin Scorsese

Certains hommes, dit-on, rêvent l’avenir, Hughes voulut le construire. Fils de l’inventeur texan d’une foreuse pétrolifère, qui mourut lorsque son fils avait 18 ans, le laissant à la tête d’une petite fortune et de la « Hughes Tool Co », petite fortune que le fils transforma en un immense empire. Le jeune Howard, qui détestait qu’on l’appelât «...

... Junior », était attiré par le cinéma, aussi se décida-t-il de se lancer dans la carrière de metteur en scène/producteur.



Il réalisa des classiques du cinéma tels « Hell’s Angels », « Scarface », « The Outlaw » devant à chaque fois affronter l’ire de la puritaine Commission de Censure cinématographique. Il lança la carrière de multiples starlettes, certaines vite oubliées, d’autres devinrent des stars telle Jean Harlow ou Jane Russell. Hughes forma aussi un couple plutôt excentrique avec la grande Katherine Hepburn et tenta d’épouse Ava Gardner qui refusa formellement de se laisser enfermer par lui. En dehors de cette petite histoire du cinéma, Howard Hughes fut aussi et surtout un passionné d’aviation, inventant un avion-cargo et toute une nouvelle flotte destinée à devenir la TWA, ce qui lui valut des problèmes avec son principal concurrent la PanAm, désireuse de conserver le monopole des transports aériens vers l’Europe.

Ceci est la face sympathique du personnage ; à côté de cela – et absolument tous ses biographes s’entendent à le dire – il était un mono-maniaque, totalement paranoïaque, atteint d’une maladie mentale qui se développera rapidement, en même temps que le succès. Il était sociopathe et agoraphobe, atteint de T.O.C. qui finalement le dévorèrent totalement. Il finit ses jours au dernier étage d’un building, totalement isolé par du plastique pour éviter les germes. Il détestait les Noirs parce qu’ils étaient soi-disant porteurs d’épidémies et son empire fut géré par un membre de la C.I.A., qui n’hésita pas à financer l’agence avec les comptes de son patron. L’un des principaux administrateurs du bureau de Hughes ayant des connections directes avec la C.I.A. était un certain BUSH Senior …



Pour ce qui est du film, tout a déjà été dit et à juste titre : tous les acteurs sont formidables, ça c’est évident. Je ne suis pas une grande admiratrice de Leonardo di Caprio, avec son air d’ado joufflu, il me porterait plutôt sur les nerfs, mais là c’est du grand travail d’acteur, vraiment.



J’ai particulièrement apprécié Cate Blanchett dans le rôle de Katharine Hepburn ; elle en a prit l’accent bostonnien prétentieux et les excentricités d’actrice de la grande Hepburn et elle est absolument fantastique. Elle est presque le clone de l’actrice. Alec Baldwin interprète avec poids Juan Trippe, propriétaire de la PanAm prêt à toutes les magouilles pour conserver son monopole.



Les décors, la mise en scène, les costumes, sont à la hauteur de ce fantastique réalisateur qu’est Martin Scorsese, qui montre ici tout son amour pour le cinéma.



Une foule d’acteurs célèbres apparaissent dans de petits rôles, c’est un jeu amusant de tenter de les reconnaître au moment de leur (très) court passage dans le film.

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