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Secret Life of Words (The), d'Isabel Coixet

Dans une usine au Danemark, Hanna ne se mêle pas de la vie des autres, elle est quasi sourde et pour s’isoler des autres, elle ferme sa prothèse auditive. Elle est assidue à l’ouvrage, à tel point que depuis 4 ans elle n’a pris aucun jour de congé, n’est jamais malade, respecte les horaires à la minute. Ouvrière modèle, son patron est...

... littéralement obligé de la forcer à prendre un mois de vacances, car le reste du personnel se plaint. Ne sachant que faire de ce temps libre et ne souhaitant pas se retrouver dans un club de vacances, Hanna part au bord de la mer où les hasards d’une conversation lui font accepter un poste d’infirmière intérimaire sur une plateforme de forage où un accidetn grave s’est produit, tuant un des travailleurs et en blessant gravement un autre. Celui qui est blessé est temporairement aveugle. Sur la plateforme, le travail est temporairement interrompu, les employés attendent la décision de la direction de conserver les forages ou non. Chaque membre de l’ « équipage » va d’une façon ou d’une autre approcher Hanna, avec timidité, gentillesse, sans exagération. Tous sont des êtres qui n’aiment pas vraiment que l’on se mêle de leur vie aussi cette jeune femme silencieuse leur convient parfaitement. Josef est aussi loquace que Hanna est taciturne. Elle ne répond à aucune de ses questions alors que lui n’hésite pas à parler de lui. Pourtant au fil des jours et des soins, des liens vont se créer entre eux qui pousseront Hanna à confier son épouvantable secret à cet homme immobile. Leur vie en sera changée pour toujours. S'il n'est pas le meilleur film de l'année, ce petit film indépendant est certainement l'UN DES MEILLEURS. Isabel Coixet est l’auteure d’un autre film tout aussi sensible « MY LIFE WITHOUT ME ». Auteure du scénario, la réalisatrice est servie par deux acteurs formidables : la jeune Canadienne Sarah Polley et Tim Robbins. Le talent de Robbins non seulement en tant qu'acteur, mais aussi en tant que réalisateur, n'est plus à démontrer. Sarah Polley est moins connue du grand public; il est vrai que contrairement à certaines actrices à la plastique impeccable mais au talent réduit et dont on parle énormément dans la presse "pople", Polley allie un immense talent à beaucoup de discrétion et à un physique très sympathique. Elle est présente sur les écrans depuis de nombreuses années ; petite fille, elle fut même la principale interprète de « Road to Avonlea », mais m'a surtout impressionnée dans "THE SWEET HEREAFTER" et "EXOTICA", deux films d'Atom Egoyan. Dans cette histoire d'un homme et d'une femme qui souffrent tant dans leur chair que dans leur corps, Polley et Robbins sont émouvants à souhait. Le film ne tombe jamais dans la guimauve, dans l'excès larmoyant, les personnages sont vrais, leur histoire est simple. La solitude des humains est encore accentuée par l’isolement en pleine mer de la station pétrolifère secouée par les intempéries. La plateforme est une « interprète » physique à part entière du film. Et quelle bonne idée d’avoir confié le rôle du médecin d’Hanna à Julie Christie, une actrice qu’on ne voit quasi plus sur nos écrans et qui est pourtant toujours aussi talentueuse et belle.

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