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Romanzo Criminale, de Michele Placido

Dans les années 70 à rome sévissait une bande de jeunes délinquants des bas-fonds, qui rêvaient de devenir les « rois du crime » dans la capitale italienne. Les trois chefs de la bande répondent aux surnoms du « Libanais », du «Freddo » et du « Dandy ».



Afin d’asseoir leur suprématie, les malfrats enlèvent, séquestrent et finalement...

... tuent un baron italien ; l’argent de la rançon va leur servir à acheter le contrôle absolu de la drogue et la prostitution. Ils vont faire alliance avec la mafia afin d’encore plus élargir le champ d’action vers le jeu notamment.



Non seulement ont-ils des alliés puissants dans l’organisation du crime, mais ils reçoivent aussi la protection de membres corrompus de l’état, soucieux de conserver la démocratie (chrétienne bien sûr !). Ceux ci vont même manipuler les malfrats afin d’infiltrer les Brigades Rouges.



Le Libanais rêve réellement de devenir une sorte d’empereur, de dictateur, tous lui obéiraient et lui les protègerait ; il ne va reculer devant aucun acte criminel, devenant de plus en plus violent ! Freddo, lui, tue sans jamais rien ressentir, d’où son surnom, jusqu’au jour où une étudiante en histoire de l’art entre dans sa vie. Quant au Dandy, il est tombé amoureux d’une prostituée indépendante qui le méprise profondément mais accepte d’être avec lui en raison de l’argent qu’il lui donne.

Le commissaire Scialogia prend conscience de l’emprise de la bande sur Rome



Basé sur l’histoire vraie de la « Banda della Magliana », le film de Michele Placido, excellent acteur italien s’étant tourné vers la réalisation depuis quelques années, n’est pas exempt de multiples clichés, à savoir : la prostituée repentie, l’assassin froid qui tombe amoureux d’une jeune femme cultivée représentant pour lui la Vierge Marie, le flic courageux mais aux mains liées, qui éprouve des sentiments ambigus pour la prostituée qu’il utilise pour coincer son gangster de petit ami, les avocats marrons, les flics véreux, bref toute la panoplie y est.



Cependant, malgré des longueurs et quelques faiblesses, le film est une intéressante analyse de la situation pourrie en Italie et sur la vie d’un gang. On y prouve, si besoin était, que le soi-disant code d’honneur des gangsters est plutôt un leurre pseudo-romantique ; en réalité ils n’ont soif que d’une chose ou plutôt de deux : de pouvoir et d’argent, de beaucoup d’argent, et ils sont prêts à tout, surtout à s’entretuer, pour cela.



C’est le romancier Giancarlo De Cataldo qui a lui-même écrit le scénario du film basé sur son livre. Il semblerait, selon ceux qui ont à la fois lu le livre et vu le film, que le livre lui soit supérieur ; on parle d’Ellroy et Pasolini ! Ce qui semble évident c’est que le roman soit plus analytique, moins mélo que le film.



Parmi les acteurs, on retrouve Jasmine Trinca, l’excellente actrice qui fut Giorgia dans la « Meglio gioventù » et vue aussi dans le récent « Caimano » de Nanni Moretti.

Kim Rossi Stuart avec ses très beaux yeux d’aigue-marine est un « Freddo » des plus réalistes, au visage imperturbable lorsqu’il tue. Dans le rôle du commissaire qui veut absolument mettre la bande sous les verrous, on retrouve Stefano Accorsi vu récemment dans « Les Brigades du Tigre ».
Les autres acteurs principaux et secondaires jouent tous très juste.



« Romanzo Criminale » est un film intéressant, mais pas un chef d’œuvre, l'intérêt principal à mon sens est qu'il s'agit d'une page d'histoire qui ravive la mémoire.

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