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Lake House (The), d'Alejandro Agresti

Alex est architecte, il emménage dans une maison totalement délabrée que vient de quitter Kate, une jeune femme médecin, un peu mélancolique, doucement renfermée, prenant son métier très à cœur. Kate considère qu’il est temps pour elle de changer de vie, pourtant elle aime cette maison toute en verre, auprès de ce lac calme entouré d’arbres et de...

... paix.

Elle a laissé un mot dans la boîte aux lettres, demandant de faire suivre le courrier. Lui n’y comprend rien, la maison est délabrée, inhabitée depuis longtemps, il vient tout juste de l’acquérir afin de la retaper ; il répond toutefois à ce petit mot et finalement les deux réalisent qu’ils correspondent à deux années d’intervalle, lui en 2004, elle en 2006. Sans parvenir à s’expliquer ce phénomène, ils se découvrent par petits mots interposés et réalisent qu’ils sont totalement faits l’un pour l’autre… D’accord mais comment se rencontreront-ils ?



Elle a une maman tendre et compréhensive, pour qui cette histoire est plutôt plausible ; lui a un frère, rêveur et poète, architecte comme lui, et un père, rigide, célèbre, ronchon, distant, avec qui il tente de se réconcilier.



Comme c’est de plus en plus le cas au cinéma pour le moment, le réalisateur Alejandro Agresti s’est inspiré pour cette histoire qui lorgne du côté du fantastique d’un film réalisé un réalisateur asiatique (titre du film original « Siworae »). Je ne suis d’ailleurs nullement surprise que ce soit un réalisateur argentin qui ait repris cette histoire, les Sud-Américains tout comme les Espagnols sont bien plus ouverts que le reste des Occidentaux face aux phénomènes paranormaux.



Si vous recherchez une histoire logique et vraisemblable, n’allez pas voir « The Lake House », ce film vous exaspérera.

Par contre si – comme moi – vous aimez les contes de fées, si les histoires pleines de fantaisie, à la limite de la science-fiction, vous plaisent, n’hésitez pas un seul instant.



Non seulement « The Lake House » est une plaisante bleuette, une sympathique histoire où tout le monde est gentil (c’est rare !), mais le spectateur se laisse vite emporter par cette « conversation » à travers l’espace-temps de deux êtres faits l’un pour l’autre.



Bien sûr, ceux qui n’aiment pas les histoires romantiques parleront – comme les critiques de cinéma – de guimauve, de simplicité « simplette », mais moi qui suis une simplette, j’ai marché à fond parce que nous avons tous quelque part notre âme-sœur qui nous attend, il ne faut pas laisser passer le petit moment magique qui nous réunira à elle.



Le film s’appuie – de très loin, mais un peu quand même – sur le roman « Persuasion » de Jane Austen, qui est d’ailleurs le livre préféré de Kate, dans le film, livre et histoire qui ont leur importance.



Keanu Reeves et Sandra Bullock (nettement plus jolie en cheveux courts qu’en cheveux longs) interprètent ces amoureux du temps.



Dans le rôle du père, on retrouve l’actuellement incontournable Christopher Plummer. Quand on vous le disait que dès qu’il y a un rôle de vieux monsieur élégant à interpréter, c’est lui qu’on y colle ! Mais il est très bon bien sûr, aucun doute à avoir là dessus !



Merci à Alejandro Agresti d’avoir été chercher la belle et sympathique Willeke van Amelrooy pour interpréter la maman de Sandra.



Ceux qui aiment le cinéma se souviendront certainement de cette merveilleuse actrice hollandaise qui fut une émouvante Louisa dans « Louisa, een woord van liefde » et la sensuelle Mira dans « De teleurgang van de Waterhoek », deux films belges où elle crevait l’écran. Elle a aussi été plus récemment la formidable « Antonia » de Marleen Gorris, l’histoire de plusieurs femmes réunies en communauté à travers plusieurs générations, un film gentiment féministe.

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