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Mémoires affectives, de Francis Leclerc

Qui suis-je, où vais-je, d'où viens-je ?

Alexandre Tourneur, vétérinaire, qui s’était arrêté afin d’euthanisier un cerf blessé, a été victime d’un chauffard ; depuis des mois il était sous respirateur dans une clinique de Québec et le revoilà parmi les vivants.

Malheureusement il est totalement amnésique et il ne perçoit sa vie...

... qu’au travers de ce que ses proches lui racontent : son copain et associé, son épouse dont il allait divorcer, sa fille qui semble le détester, une jeune femme qui se dit sa maîtresse. L’homme est en plein désarroi, qui et que doit-il croire ? Par instant, très, trop brièvement, il perçoit des images de ce qu’il croit son passé. Il va donc mener sa propre enquête, en même temps que la police qui recherche non seulement le chauffard qui l’a bless, mais également l’homme qui sans autorisation débrancha le respirateur.

Ce qui perturbe terriblement Alex c’est le fait que parfois ceux qu’il interroge parlent de manière intime, très personnelle et l’instant d’après, ce qu’on lui dit est seulement factuel, presque impersonnel. Une séance d’hypnose ne va pas beaucoup l’aider non plus, jusqu’à ce qu’un nouvel éclair lui permettra de remonter enfin une piste importante.

Le sujet de ce thriller québecquois n’est certes guère nouveau ni original ; les films que l’on a réalisés sur ce thème sont multiples dans l’histoire du cinéma ; l’un des plus célèbres étant notamment « Spellbound » d’Alfred Hitchcock.

J’ai eu envie de voir « Mémoires affectives », car il s’agissait d’un film québecquois et que ceux-ci ne sont pas très nombreux mais toujours intéressants. C’est aussi le terme que j’utiliserais ici, même si l’histoire est finalement assez prévisible ; j’avais deviné bien avant Alexandre ce qui s’était produit dans sa vie, mais soit ! ce n’est pas le plus important, ce qui importe était de savoir comme le film se terminera pour lui et, comme je l’ai dit, c’était prévisible.

Francis Leclerc est le fils du célèbre chanteur québecquois Félix Leclerc ; il a surtout travaillé pour la télévision, ce film-ci étant sa seconde réalisation pour grand écran. Ayant tenté d’en savoir un peu plus sur « Mémoires affectives » avant d’aller le voir, j’ai surtou trouvé des commentaires qui étaient tout et son contraire ; j’ai donc décidé d’aller juger par moi-même et je n’ai pas été vraiment déçue même si je n’ai pas non plus été très emballée. Mais Leclerc a réalisé là un bon thriller qui tient le spectateur (presque) en haleine du début à la fin.

Par instant l’histoire paraît confuse, mais ce n’est que normal à partir du moment où le personnage principal est lui-même en pleine confusion, ce que le metteur en scène a voulu partager et faire comprendre au spectateur.

L’acteur Roy Dupuis est non seulement très séduisant mais également très crédible en cet homme tourmenté, en plein désarroi, perdu, malheureux. Je ne connais cet acteur que par la série télé « La Femme Nikita » mais en dehors de cela je ne l’ai jamais vu jouer. Ici il fait un bon boulot, on croit à son personnage.
Les autres personnages gravitant autour de lui sont interprétés par des acteurs québecquois, sortant eux aussi très adroitement leur épingle du jeu.

Les images sont très belles, nous sommes en plein hiver au Québec, tout est filmé en gris/blanc avec deci-delà quelques touches de demi-teintes.

Bref un film qui n’a rien d’exceptionnel mais qui fait passer un bon moment.

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