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Maltese Falcon (The), de John Huston

Une jeune femme éperdue arrive dans le bureau des detectives Spade et Archer et leur raconte qu’elle voudrait qu’ils arrivent à convaincre sa soeur qui vit avec un sale bonhomme de revenir à la maison en province. Inutile de dire que nos deux privés ne croient pas un mot de cette histoire et comme ils ont raison, la ravissante créature va s’avérer...

... une sacrée menteuse. Mais le collègue de Sam Spade est coureur et Miles Archer se rend au rendez-vous proposé, pour s’y faire refroidir. La police, c’est très connu, n’aime pas beaucoup les privés et aimerait coller ce meurtre sur le dos de Sam ; celui-là a déjà la veuve soi-disant éplorée sur la bosse, qui s’est mise en tête qu’il allait enfin l’épouser ! Et ce n’est pas tout pour le pauvre Spade : plusieurs personnes commencent à le harceler à propos d’une statuette, un faucon en or massif rehaussé de pierres précieuses et qui date du 16ème siècle. Bref, s’il veut se débarrasser de tous et élucider le meurtre de son associé, Sam Spade va avoir un fameux boulot d’autant plus que tout le monde ment sans arrêt dans cette histoire.



Ce « Faucon », vrai mythe du film noir, lança la vague du genre. Humphrey Bogart rendit le personnage créé par Dashiell Hammett célèbre et y trouva sa propre célébrité par la même occasion. Il faut dire qu’il est épatant dans le rôle du détective empêtré dans les filets d’une demoiselle aussi belle que dangereuse, il se balade tout au long du film avec un petit air ironique, lançant ses commentaire cyniques à tout vent, se marrant en douce quand ses interlocuteurs croient aux vannes qu’il leur balance !



Mais il ne fut pas le seul élément excellent du film, toute l’équipe est très bonne, de Peter Lorre à Sidney Greenstreet en passant par la ravissante « femme fatale » Mary Astor, qui ne retrouvera plus un rôle de cette envergure plus tard, on la cantonnera plutôt dans des rôles de mère de famille. Elle est ici parfaite dans ce rôle de jeune femme au visage innocent mais qui sans arrêt change l’histoire qu’elle raconte afin d’apitoyer le détective. Lorre et Greenstreet ont fréquemment interprété des rôles où ils se complétaient en gangsters, le plus petit s’énervant très rapidement, tandis que le plus gros devenant de plus en plus inquiétant et menaçant au fur et à mesure que le ton utilisé était courtois. Un régal à observer.



La caméra de John Huston, filmant en noir et blanc, utilise tous les angles, les flous, les ombres là où l’on ne s’y attend pas toujours. Il est par ailleurs resté fidèle au roman de Dashiell Hammett.

Le film qui date de 1941 n’a pas pris une ride ; bien sûr il est régulièrement reprogrammé sur le petit écran dans des séances dites de « ciné-club de minuit », mais cela ne vaut vraiment pas la projection sur grand écran malgré une bande-son qui a mal vieilli.

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