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Mar Adentro, d'Alejandro Amenabar

Pendant 30 ans Ramon Sampedro, marin viril, sportif, séducteur, devenu tétraplégique à la suite d’un accident et totalement dépendant de sa famille, s’est battu pour faire entendre son droit à mourir dans la dignité. Pour Ramon sa vie lui appartenait et à lui seul ; son combat est soutenu par une association pour la décision de mourir dans la...

... dignité. Entre en scène Julia, une avocate désireuse de l’aider, va l’aimer et découvrir en lui un poète, inventeur de génie depuis son lit. Une autre femme, une ouvrière mère célibataire va aussi aimer Ramon et c’est elle, finalement, qui aura la force de l’aider à se libérer d’une vie qu’il refuse depuis 30 ans.
Il n’y a pas un faux pas dans le film d’Amenabar ; tous les acteurs jouent juste, sans mélodrame. Du neveu à la femme du peuple, en passant par Julia, les avocats amis de Sampedro, tous ont le ton juste. Mais celui qui porte le film sur ses épaules est le séduisant Javier Bardem, maquillé de manière à paraître un homme de près de 60 ans ; à aucun moment il ne tombe dans l’excès qu’un tel rôle pouvait laisser craindre.

Le film comporte deux messages absolument essentiels dans la vie, que ce soit la nôtre ou celle de Sampedro : aimer c’est laisser partir, c’est accepter les décisions, les choix de l’autre, tout comme un parent doit pouvoir laisser partir ses enfants lorsque le moment est venu. L’autre message est que notre vie nous appartient à NOUS-MEMES et à absolument personne d’autre et nous avons le droit de faire de cette vie ce que NOUS décidons.

Dans la vie on ne possède rien et certainement pas les gens que l'on aime, les biens matériels sont des choses qui sont agréables mais finalement ne sont que des objets ; par contre ce qui est vraiment à nous ce sont notre corps et notre vie.



Tout comme Ramon Sampedro, il n’est pas question pour moi d’obliger tous les tétraplégiques, les handicapés, les malades en phase terminale, à quitter la vie s’ils ne le désirent pas, ce sont à eux et à eux seuls de décider, mais celui qui ne veut pas d’une vie de légume a aussi le droit de la quitter quand bon lui semble. C’est la raison pour laquelle je milite au sein de l’ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité).



Il faut COURIR voir ce film – car en plus, à aucun moment il ne tombe dans la sensiblerie gratuite, il contient au contraire des subtiles touches d’humour ; c’est en plus une magnifique chronique d’une famille qui s’aime. On ne sort pas de là avec une chape de plomb sur les épaules, mais au contraire on a le cœur rempli d’amour.

Je donne un grand coup de chapeau à Amenabar.

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